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Cassandre

Par Kotkot

On ne peut reprocher à Affordance une constance dans sa réflexion : les multiples billets qu'il a consacrés à décortiquer le phénomène Google l'amènent logiquement à ce billet fondamental qu'il faut lire le matin de bonne heure, la demi-gâche ( brioche vendéenne) trempée en tranches dans un bol de café fort.

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L'Olivier, il a raison et de son point de vue : enseignant,  enseignant innovant, chercheur engagé, inscrit ici et là dans les métiers du livre, il sait exactement quelles seront les conséquences à court terme. Donc légitime pour nous faire flipper.

C'est ce qui en fait un/une Cassandre tout désigné/e.

Mais veut-on l'entendre? Et comment l'entendre  ? Pour celles et ceux qui ont "trempé" dans les affaires Dadvsi, Hadopi avec leurs associations et dans  leurs communautés professionnelles, proposé, organisé, animé des journées d'étude sur la mutation des bibliothèques, engagé des démarches inovantes pour accélérer ces mutations, tenté de rattraper les retards du changement annoncé, et finalement conscients d'une certaine impuissance, le message est-il trop rude ?

Je ne le crois pas. Parce que :

- Tous les efforts fournis ont dégagé un environnement d'alerte qui fait que plus personne ne peut être dupe des enjeux actuels

- Un mouvement est en route : quand le CNFPT programme des formations ad hoc, on peut dire que c'est le début d'un bon mouvement -même si tardif aux yeux de beaucoup

- Tous "coupables et tous responsables" :  difficile de rejeter la faute sur celui-ci, responsable de bibliothèque, celui-là, à même un moment  d'infléchir un tantinet une politique nationale désuette

- Ce qui est fait n'est plus à faire : les conditions de travailler ensemble sont peut-être beaucoup présenets aujourd'hui qu'hier

- C'est tellement urgent qu'il n'y a rien de plus urgent : et donc  prendre un virage en "serrant les dents"

- GBS ne fait que révéler : et cela ne changera rien si rien ne change.

"y a le petit qui dort", deuxième partie du titre du billet, peut aussi vouloir dire que qui dort .. peut se réveiller :  il est petit le projet Bibliothèques, il est mal ficelé, sans doute, plein de trous, de manques.

Mais qui pourrait dire qu'il n'existe pas ce projet, et qu'au-delà du débat juridique - dont on peut en effet imaginer l'issue-  ne se dessine pas une autre approche, moins fringante, moins jacobine,  plus "résistante", de cette démarche faite de petits pas, de "petit-qui-dort-"David"/ contre grand-qui-ne-dort-pas"G"...


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