Magazine

Ils ne meurent plus en faisant la guerre…

Publié le 28 septembre 2009 par Notil

                                   Flag of Afghanistan.

  …ils meurent aussi à cause de la météo. Ils? ce sont nos soldats français en terre étrangère, en l’occurence, ici, en Afghanistan. Un territoire qu’ils ne connaissent qu’au travers de ce que les anciens ont pu leur dire ou …

leurs supérieurs lors des phases de préparation.

Trois sont décédés, tués par les forts orages et la foudre, un quatrième tombé dans un ravin. Quatre décès de plus qui nous ont été servis entre la gagnante de Secret story et le nouveau tube de l’automne. Ce n’est pas tout à fait exact mais çà y ressemble.

L’Afghanistan connaît depuis 2001 sa deuxième guerre contemporaine. Il n’y a pas forcément lieu de revenir sur la première. La deuxième entre dans le cadre de la lutte anti-terroriste menée par les américains et relayée pour nous par l’OTAN.

Depuis 2001, les forces talibanes sont en progression constante et nos décès aussi. En 2001 l’on comptait 12 tués parmis les forces de la coalition. En 2009 environ 370 dont un peu plus de 30 soldtas français, tués entre 2004 et aujourd’hui.

Sur un terrain hostile parfaitement connu des talibans. Il n’est plus vraiment question ici de rechercher uniquement Oussama Ben Laden. Mais bien de démantèlement d’organisations terroristes. Au pluriel parce qu‘il n’y a pas qu’Al Quaïda à prendre en considération. Même si cette organisation est la plus médiatisée.

Ce conflit n’a pas touché que les soldats envoyés sur place et qui doivent faire face à de véritables actions de guérilla. Il touche également la population afghane qui a vu des millions d’individus s’exiler.

Il n’est pas question ici d’être pour ou contre l’intervention française dans ce conflit. Cette intervention relève des conventions signées et ratifiées par plusieurs états. La Grande-Bretagne est dans la même position que la France et chez les Anglais, beaucoup se posent aussi la question de savoir s’il est vraiment utile d’envoyer des jeunes gens se faire tuer là-bas. Le combat est d’évidence inégal. D’un côté, le nombre et une volonté certaine de briser le terrorisme, de l’autre une idéologie sans faiblesse qui correspond à une façon très particulière de voir le Monde aujourd’hui.

D’un côté des soldats qui sont, théoriquement aguerris, de l’autre des fanatiques qui ne craignent pas de devoir mourir pour un idéal auquel ils ont été savamment conditionnés. Il y a la loi du nombre et la loi de la détermination. Ces deux lois sont courantes dans bien des conflits qui ne sont pas tous guerriers. Et peu de gens y prêtent attention. Malheureusement.

Pour ce qui est de l’Afghanistan, il est interessant de savoir que les trafics en tous genres y sont foison et en hausse, comme celui de l’opium ou celui de l’héroïne. Ce n’est donc pas seulement un combat mené contre le terrorisme mais également un combat mené contre la drogue.

Ceux qui ont vu partir leur frère, enfant, voisin ne comprennent pas tous ce qui se passe réellement là-bas et ce que la France y fait. Il peut sembler normal que ceux qui ne connaissent personne qui y soit allé ne s’y intéresse pas plus que cela.

Ce qui est moins normal en revanche, c’est que l’on ne connaisse pas les vrais raisons de cet engagement de l’OTAN et par là de la FRANCE, aux côtés des Américains. On ne peut plus aujourd’hui se contenter de faire référence à l’aide américaine pendant la deuxième guerre mondiale. Plus d’une génération ignore désormais, ne serait-ce que le nom des principaux acteurs de cette seconde guerre mondiale.

Certains prévoyaient une troisième guerre mondiale. On disait alors d’elle qu’elle serait idéologique et religieuse. Nous y sommes visiblement ou alors très près. Quoiqu’il en soit, il est à espérer que les diplomates et les chargés des Affaires Etrangères soient de grands stratèges ayant une parfaite connaissance des dossiers et que les Chefs d’Etat soient conscients de leurs responsabilités. Parce que ces conflits, ici l’Afghanistan, -mais ce Pays n’est pas seul-   peuvent du jour au lendemain se transporter sur le sol national. Là, même ceux qui n’y connaissent rien seraient bien obligés d’en être, d’une manière ou d’une autre.

…Et Secret Story ou le dernier tube de l’automne seront bien loin de nos préoccupations.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Notil 20 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte