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Néo libéralisme ou néo petainisme.

Publié le 29 septembre 2009 par Marx
 
           Nous n’allons pas crier au fascisme, ni à la dictature. Il y a pourtant des similitudes entre le néolibéralisme et ce que fut le pétainisme. Nous ne sommes pas dans une Europe dominée par le fascisme et le nazisme mais dans une phase plus achevée du capitalisme, celui de sa mondialisation. La « peste brune » n’est qu’une des faces de la bourgeoisie, sa politique ultra lorsqu’elle a épuisé l’étendu de sa démocratie politique en période de crise et de mutation. Il n’est plus question de nazisme ni de fascisme mais d’autoritarisme et plus si affinités, avec une constante, la doctrine sociale de l’église, chloroforme politique de la lutte des classes.
                            Communautarisme, religion et religiosité, atteintes à la laïcité, corporatisme et un nouvel Ordre avec celui des infirmières, après les très pétainistes ordres des médecins et des avocats, détournement de l’enseignement et retour du patronat dans les établissements scolaires. Le père de la nation qui se transforme en gendre idéal et les médias qui s’autocensurent. Les travailleurs qui ne travaillent pas assez pour relever la nation et les intérêts des riches. Avec une nouveauté, il n’est plus de bon ton d’aller à la messe du dimanche puisqu’il faut travailler. Le triptyque a également changé et deviens Travail au bénéfice des Familles riches de la Patrie et de ceux d’ailleurs également .Forcément, l’argent n’a pas de patrie mais la bourgeoisie continue de le faire croire avec sa communauté d’intérêt si chère au national catholicisme.
                         Sarkozy , tel le Maréchal, a aussi ses néos socialistes, différents certes, qui tentent de le singer ,en gendre idéal, ou en madone immaculée adulée par les confréries pieuses et inconditionnelles . Ces néos ont également leurs groupes de boys scouts entourants leurs icônes à l’heure du prêche .
                     Nous savons tous où a conduit l’idéologie dominante de la fin des années trente mais pas forcément tous comment et pourquoi. La même question se pose pour le capitalisme actuel mais en plus nous ne savons pas l’essentiel . Où nous conduit le système actuel ? Vraisemblablement à la barbarie. On peut en juger avec ce qui ce passe dans le monde. Partout la démocratie et les droits reculent. Il y  a t il une limite à ces reculs, qui ne soit imposée au capitalisme.
                    L’idéologie du système n’est pas une nébuleuse, elle est identifiable. C’est une arme dont dispose la bourgeoisie , avec son propulseur médiatique. La tendance actuelle est à la doctrine sociale de l’église, comme dans toutes les crises traversées par les pays industrialisés, là où il y a un prolétariat important. C’est le retour du national catholicisme et la revanche de ses tenants sur la politique de compromis de la libération. Comme pour Blum  à Riom, c’est le procès des grandes conquêtes populaires, les acquis du Front Populaire attaqués. Si nous perdons la « guerre économique » par le manque de compétitivité, c’est la faute aux 35 heures et à tous les droits des travailleurs décomptés comme les canons et les chars de Quarante. Sauf que l’effort de guerre de Blum a été sans précédent et que la productivité des ouvriers français est une des meilleures du monde.
                    Le racisme anti pauvre est toujours présent. Le juif était persécuté, le rouge espagnol interné et livré, l’antifasciste allemand poursuivi. Les grands blonds aux yeux bleus étaient admirés et considérés de la race des seigneurs, surtout ceux du régime et de ce grand pays allié. De nos jours les seigneurs viennent des USA et les riches émirs qui s’installent en France dans de riches palaces sans passer par Calais et autres camps d’internement. Les camps, c’est toujours pour les pauvres avec les retours au pays , jamais pour les riches. Ils sont accueillis, eux, comme ils l’étaient autrefois , dans une communauté d’intérêts.
                    La soumission a une idéologie et peu importe si elle se nomme fascisme ou nazisme , la bourgeoisie l’utilise pour soumettre  le faire accepter et le justifier. Il y va de son existence en tant que classe. L’autoritarisme est un moyen d’assurer sa domination et la reproduction de ses profits. Renoncer à la course aux profits c’est pour elle se condamner. Le national catholicisme a fait ses preuves, de Franco à Pinochet, « l’école de Chicago » le ressert en guise de capitalisme moderne et il y a toujours eu des convaincus au pays du Maréchal.

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