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Choisir sa dose

Publié le 29 septembre 2009 par Marianne Dekeyser @IDKIPARL
Simplifier la vie de ses clients reste l'une des voies sûres pour innover. Les deux nouveaux concepts de produit et service présentés aujourd'hui apportent un nouvel éclairage sur la notion de service.
En effet, le concept innovant de "all inclusive" (formule tout inclus), jusqu'alors inventé par les voyagistes et réservé à leur secteur, fait son entrée dans la vie ménagère, à l'opposé comment des services "all inclusive" réapprennent à leurs clients la valeur d'un service et la pyramide des besoins de Maslow.
Les deux cas sont également intéressants car ils démontrent comment chaque tendance génère sa contrepartie, ou tendance opposée.
Choisir sa doseFinish (ex-Calgonit) va proposer un distributeur automatique, Quantumatic, de produit de lavage : un boîtier rechargeable à intégrer directement dans le lave-vaisselle, qui délivre automatiquement une dose de détergent, d’agents de pré-lavage, de sel et de rinçage à chaque utilisation et pour 12 lavages. En réaction à l’eau chaude, le mecanisme du distributeur est activé et les produits se diffusent au bon moment pour optimiser l’efficacité du lavage. De plus, l’utilisateur est alerté quand la recharge est en fin de vue grâce à un compteur. Pour 12,99€ (et 9,99€ la recharge pour 12 lavages), la vaisselle est faite sans plus y penser !
Après la matériel pro à la maison (machine expresso, bar à bière...), ce petit produit ne fait qu'annoncer le début des distributeurs automatiques à la maison.

Enfin, pour aller un peu plus loin, à quand les distributeurs automatiques dans les rayons des hypers pour recharger directement son pot de céréales, sa boîte de lessive, ou sa bouteille de shampooing ?

Source et Image : Nos clients Demain
L'article paru dans TourMag sur le développement des options ''payantes'' des compagnies aériennes me permet d'illustrer le fait que rendre service à un client, c'est aussi lui réapprendre à arbitrer l'essentiel dans ses besoins (au passage, vous noterez également le raisonnement inversé en matière de démarche innovation et l'analogie avec le business model des telecoms : je te vends l'équipement pour presque rien, mais tout ce qui va autour est payant).
"Le
s options payantes chez les low cost ? Ryanair et consœurs nous y avaitent habitués.
Aujourd’hui, ces suppléments en tous genres arrivent en

An American Airlines MD-82 in flight above Tor...
Image via Wikipedia

Europe chez les transporteurs traditionnels alors que les transporteurs américains s’y sont mis depuis deux ans.
Récemment, American Airlines a ainsi annoncé que le second bagage enregistrés serait désormais facturé 50 dollars au comptoir de check in sur les vols transatlantiques.
Continental, puis Delta et Us Airways se sont empressées de suivre le mouvement. Air France veut faire payer les sièges de la classe Eco disposant d’un espace pour les jambes plus confortable.
Une étude américaine a été réalisée par le consultant IdeaWorks. Elle estime que sur l’ensemble de l’année 2008, ces suppléments à ajouter au prix net du billet ont représentés un revenu supplémentaire de 10,25 milliards de dollars (7,68 milliards d’euros) pour les 92 compagnies analysées. Ce qui représente une progression de 345% depuis 2006.
Ryanair avec 625 millions d’euros de revenus annexes ( 19,3%) se classe au premier rang des compagnies européennes mais les compagnies traditionnelles américaines font beaucoup mieux : 2,35 milliards de dollars pour American, 2 milliards pour Delta. "

Chacun peut ainsi choisir sa "dose" de services et réarbitrer ses besoins. D'aucuns penseront qu'il s'agit peut-être d'une alternative au gratuit...qui n'a jamais été gratuit. C'est ce que vont redécouvrir également les clients.

On peut également imaginer que le phénomène de "redécouper" les prix qui s'opéraient jusqu'ici principalement via les conditionnements de produits (avec packaging complet, en recharge ou en mini doses pour répondre à la pression "verte" et au prix bas et aux occasions de consommation), se traduisent bientôt par une plus grande transparence des prix en tant que tels.

Pour reprendre mon exemple d'hypers, la question qui peut alors émerger: quand les distributeurs mentionneront-ils la marge du fabricant ou producteur et leurs marges sur chacun des produits distribués. Les clients seront alors à-même d'arbitrer leurs achats de façon vraiment responsable.


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