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Marseille, victime de la chute des importations d’Algérie

Publié le 29 septembre 2009 par Adel Miliani

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Les élus marseillais font bloc pour tenter de sauver les échanges entre l’Algérie et la Cité phocéenne. Crédit photo Martine Archambault Le Figaro.

Les élus locaux veulent rencontrer le président algérien, Abdelaziz Bouteflika.

Les élus marseillais font bloc pour tenter de sauver les échanges entre l’Algérie et la Cité phocéenne. Appuyés par la secrétaire d’État au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, Michel Vauzelle, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, et Jean-Noël Guérini, le président du conseil général, demandent à rencontrer le président algérien pour tenter d’atténuer l’impact des mesures de restriction aux importations prises par le gouvernement algérien le 29 juillet dernier. «Nous n’avons pas à porter de jugement sur la politique économique du gouvernement algérien», soulignait lundi Anne-Marie Idrac, qui présidait une réunion d’élus locaux, d’agents consulaires, de fédérations professionnelles et d’opérateurs du commerce avec l’Algérie. «Des mesures, compréhensibles et respectables, de politique économique ­générale prises par le gouvernement algérien ont des conséquences particulières sur les PME et les entreprises portuaires de Marseille», a-t-elle indiqué avec prudence.

La secrétaire d’État a toutefois apporté son soutien à la démarche des élus marseillais, qui ont prévu de se rendre ensemble, rapidement, en Algérie, pour rencontrer le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, et évoquer les aspects négatifs des mesures prises par son pays. Eugène Caselli, le président de la communauté urbaine de Marseille, et Jacques Pfister, président de la CCI de Marseille, seront également du voyage.

Trafic divisé par deux

Le gouvernement algérien a durci les conditions d’importations du pays pour accompagner la baisse de ses exportations. Ainsi, l’importation de matériel de chantier neuf est désormais fortement taxée et celle d’engin d’occasion interdite. Or ces trafics constituaient une part importante du commerce entre Marseille et l’Algérie.

En outre, la loi de finance a institué l’obligation de recourir à un crédit plus contraignant pour le règlement des achats internationaux avec obligation pour les importateurs algériens de déposer une garantie de 25 % du montant de la transaction, ce qui allonge les délais de paiement et rend les transactions plus coûteuses.

Les bassins marseillais du Grand Port de Marseille-Fos ont vu leur trafic avec l’Algérie divisé par deux, alors que les ventes de matériels de chantiers d’occasion, ont totalement disparu. En 2008, le commerce avec l’Algérie représentait 17 % des tonnages des bassins marseillais. Les élus locaux misent sur les relations de proximité tissées dans le cadre de la coopération décentralisée pour trouver un moyen d’atténuer ces mesures.

«Nous voulons aller dire que nous aimerions un peu de souplesse dans l’application de ces mesures», insiste Jean-Claude Gaudin, rappelant qu’il a noué des «liens d’amitié très forts» entre sa ville et l’Algérie. «Entre une loi de finances et des décisions précises, il peut y avoir des modalités d’application qui font qu’il y a un espace sur lequel nous pouvons attirer l’attention du président de la République algérienne», estime Michel Vauzelle.

Aliette de Broqua, Marseille/ Le Figaro

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