Magazine Culture

L'incroyable retour d'Alice In Chains

Publié le 01 octobre 2009 par Newwavehooker
L'incroyable retour d'Alice In Chains
Quelle semaine, après l'album de Ian Brown, je ne m'attendais pas à me reprendre une petite claque derrière la nuque et surtout pas à ce niveau. Je n'aurais jamais misé 1 centime sur la reformation d'Alice In Chains en 2009.14 ans depuis leur dernier album en 1995, 7 ans depuis la mort de Layne Staley, l'irremplaçable frontman du groupe. Bref, jamais je n'aurais pensé ré-écouter Alice In Chains.Je ne suis pas à proprement parler ce qu'on peu appeler un fan du groupe, car je n'ai pas suivi pas à pas toute leur carrière, néanmoins, Dirt leur album sorti en 91 est pour moi un des albums majeur du rock. Un des plus grand disque jamais écrit dans le genre. Cela fait partie des albums qui m'ont vraiment marqué, qui continuent a me suivre, et que j'écoute régulièrement.Dirt est incroyable, c'est un mélange de noirceur absolue et de beauté mélodique parfaite. Cet album sent la mort, Layne Staley n'est pas là pour interpréter mais pour vivre les titres, il y a un désespoir absolu mais soutenu par des chansons et un songwriting parfait. On est pas dans le granguignol du rock, rien n'est feint et c'est ce qui fait la beauté de ce disque.On connaît maintenant la fin tragique du chanteur, et sa longue descente aux enfers qui se terminera par une mort par overdose en Avril 2002.Donc voila Alice In Chains sans chanteur, a l'abandon. Le groupe a depuis faits quelques apparitions avec phil anselmo (pantera) ou d'autres guests au chant à l'occasion de quelques prestations, jusqu'à finalement décidé de se reformer et d'intégrer dans le groupe William DuVall comme chanteur remplaçant. Bref, vous regarderez Wikipedia ou autre, on s'en fout un peu de la biographie du groupe, ce n'est pas du tout de ça que je voulais parler.
D'autres groupes avant AIC ont survécu a la mort de leur chanteur, comme AC/DC par exemple, mais l'empreinte de Layne Staley étant tellement forte, il était impensable pour moi que ça fonctionne. Et voila que sort "Black Gives way to Blue", je le vois dans les nouveautés Spotify, et je me dis, "allez, écoutons le, au moins pour savoir ce qu'il y a dedans"... et là c'est la claque. première note du disque, on entend Alice in Chains. C'est leur son, c'est leur style, ils n'ont cédé a aucune sirène du jeunisme, et sont restés fidèles à leur style si particulier. Un son lourd, puissant avec le sens de la mélodie et du riff parfait.Ensuite le chant, qu'en est -il ? Alors bien sur, DuVall n'a pas le même passif que Staley, pas la même émotion, n'est pas sur le fil du rasoir à chaque mot, et plutôt que d'essayer de singer Staley il a travaillé à poser sa voix dans celle de Jerry Cantrell, guitariste, compositeur et autre voix/âme du groupe. Et ça marche, on y retrouve quand même les mêmes sensations qu'il y a 15ans. Un poil plus propre dans le chant, bien sur, je le répète, Staley avait une telle façon de vivre le truc qu'il est difficile de faire mieux. Mais quoi qu'il en soit le style est là et les chansons sont imparables.
C'est vraiment un grand disque, un album à part entière. On écoute toutes les chansons ou on écoute pas, à l'ancienne. Ce disque est vraiment à ranger à coté de Dirt, il est meilleur que leur dernier album en date l'éponyme "Alice in chains" de 95. Et puis c'est un album de riffs, de guitares lourdes et mélodiques, des refrains parfaits comme "Check My Brain" ou " Last Of My Kind" ou le mid-tempo "Pivate Hell" qui rappelle la construction de "Down in a Hole". Et qui dire du son marteau piqueur de "A looking in View". Enfin, on pourrait citer tous les titres tant ce disque est parfait.

Je me moquais il y a encore quelques semaines de la présence de Elton John au piano sur le titre Black Gives Way to Blue, titre rendant hommage à Layne Staley et un peu à ceux qui ont perdu un ami cher, et bien soit, je me suis trompé, ce titre est magnifique, Jerry Cantrell sait encore faire des morceaux incroyable et il vient clore l'album avec une certaines émotion.Cet album me renvoie à l'histoire qui me lie à Dirt et à Alice In Chains, un truc personnel, un moment ou l'émotion n'est pas feinte dans la musique, sans nostalgie mais avec des souvenirs. Peut être que d'autres le vivront autrement, mais il faut absolument écouter ce disque.
Je me demande si il n'y a que les "vieux" qui savent encore sortir un son unique et un vrai sens de l'écriture ?Comme je le disais pour Ian Brown en début de semaine, on est pas là dans le gadget, on sait qu'on tient un disque qui se fout de l'etat d'esprit actuel, ou du son d'aujourd'hui. Simplement des artistes qui livrent leur vision de la musique, quelque chose de personnel et d'indémodable, de l'émotion c'est tout ce qu'on veut. Magnifique album, simplement.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Newwavehooker 3778 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte