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La cécité politique à gauche.

Publié le 01 octobre 2009 par Marx
                   
                                   La social démocratie est en recul partout. Elle a disparue en Italie et aux USA. En Angleterre et en Allemagne, elle fait et a participé à des politiques de droite. En Amérique elle est défunte après avoir servilement défendu les intérêts de l’impérialisme américain et ce qu’il en reste ne change rien de fondamental. Tout s’effondre et certains prétendent au sein de ces partis dévalués « c’est ici que ça se passe » campés au beau milieu des décombres. Ils ont un discours qui n’est plus en phase avec la réalité en proposant des solutions que leurs propres organisations rejettent, sans disposer des forces nécessaires pour les imposer. La cécité est accompagnée d’incantations qui ne trouvent que peu , très peu d’écho au sein de leurs Partis. C’est plus exactement ce qui se produit au sein du PS français dans lequel l’écart qui sépare son aile gauche de son aile droite est abyssal, autant que ce qui sépare la gauche de la droite. Ils devraient dire « c’est ici que ça se passait » puisque rien n’est définitif et rien n’est définitivement acquis .
                               Les politiques menées par le PS ont fini par susciter de la méfiance jusqu’à la défiance et plus, avec un chapelet de congrès dans lesquels il ne se passe rien, sinon toujours plus à droite. Le comportement de nombreux dirigeants n’est pas étranger aux lignes du Parti depuis plus de dix ans . Il s’inscrit dans une logique de la pratique politique qu’il a initié et de ses choix, notamment l’aménagement du capitalisme, sans remettre en cause son horizon indépassable. Puisqu’ils veulent maintenir le système, certains participent à sa gestion et quelque soit le gouvernement.
                           La grande farce du « oui » malgré la décision souveraine du congrès tout en accusant les partisans du non de trahison sous le prétexte du vote des « militants », quand on sait ce qu’est un vote interne et la sincérité de ce type de scrutin. La Déclaration de Principes à l’eau de rose au contenu démocrate chrétien, qui sonne la rupture dans la lettre et dans l’esprit avec le Parti de Jaurès et avec la grande tradition du socialisme français. Un Parti socialiste qui rejette sa conception de classe, n’est plus un Parti Socialiste. La grande comédie du Manifesto et de l’unité du PSE qui ne résiste pas au premier scrutin du Parlement européen. Enfin les primaires , jamais ! s’écriait l’aile gauche, et puis on rentre dans le rang, sans mener le premier combat . Une aile de combat qui n’en mène pas et qui depuis la déclaration de principes ne mène rien . Elle a un programme l’aile gauche, un bon programme qui n’a aucune chance d’être majoritaire et de devenir celui de tout le Parti sur le fond. S’il est repoussé, que fera l’aile gauche, plier ou partir si à nouveau le désaccord est évident sur ce qu’il contient de plus fondamental. Elle expliquera qu’elle a obtenu des avancées significatives, comme pour le Manifesto.
                              Sans le PS la gauche ne peut être majoritaire, c’est vrai, mais c’est  lui seul qui détient la clé. Ce n’est ni le Front de Gauche ni le NPA qui décident de ses choix. C’est au PS de proposer un programme capable de rassembler toute la gauche mais également de rejeter cette possibilité par des propositions inacceptables par ses partenaires de gauche . Le dilemme c’est que ce qui n’est pas acceptable par les uns , le soit par le Modem. C’est un choix, c’est celui d’un pas de plus à droite, là où logent naturellement des Valls, DSK, Rocard, Royal, Peillon, Bianco, Lamy, Evin et de nombreux autres prêts à aller à la soupe. Nous devons noter que par ailleurs, dans quelques uns de nos billets nous avions annoncé le ralliement à la droite de certains cités et de leur évolution future d’autres, à l’époque et nous avions reçu une volée de bois vert pour la pertinence de notre analyse. Nous étions impertinents mais les faits sont têtus et des évolutions pouvaient être parfaitement prévisibles. Ca sert aussi à çà la politique.
                           Le PS et la social démocratie n’ont jamais été autant remis en cause dans le propre camp de la gauche et par les milieux historiquement attachés au socialisme. C’est un « phénomène » global qui repose concrètement sur des faits. C’est identifiable, l’aile gauche du PS l’a parfaitement analysé mais elle n’apporte pas les réponses satisfaisante puisqu’elle ne recrute pas, pire, elle perd des militants. Ce « phénomène » qui n’en est pas un  est aussi important ailleurs. Lamy et DSK sont considérés par les organisations ouvrières des pays pauvres, comme des affameurs, des valets du capitalisme mondial, au point de bénéficier de protections rapprochées au cours de leurs différentes visites ici où là . En Turquie DSK est « aligné à la savate » et conspué par des étudiants. Jospin en France ne laisse aucun regret au sein des « masses » sinon le souvenir des privatisations et de ses fonds de pension « à la française » et la signature pour l’allongement de l’âge de départ à la retraite. L’Etat ne peut pas tout, le peuple non plus fut la réponse des électeurs.
                                       Des dirigeants du PS persistent dans une voie suicidaire pour leur Parti et pour toute la gauche en terme de prise du pouvoir mais ils ne peuvent condamner la gauche qui continuera d’être et d’exister en dehors d’eux, sans eux et c’est assez probable , contre eux. Il y a pour certains , la cécité politique, pour d’autres un penchant naturel à droite et qu’ils se prétendent de gauche , ne trompe personne. Le discrédit n’est pas encore à son comble, il sera selon les alliances et même à la carte , celle avec le Modem ici où là , sonnera le glas et la fin d’une époque et des espérances de 2012 pour celui qui se croyait indépassable à gauche.


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