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Et si l’on reparlait un peu de la crise économique?

Publié le 01 octobre 2009 par Jfa

 C’est vrai qu’en ces périodes de procès “Clearstream” ou plutôt du massacre à la tronçonneuse Sarkozy-De Villepin, en ces moments où tous les partis politiques sont affairés sur l’établissement des listes aux Régionales, où les informations télévisées n’ont jamais été aussi pleines de faits divers ou de H1N1, où N. Sarkozy découvre qu’un 18-24 ans sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, on n’entend plus guère parler de la crise sinon pour vanter les mérites de nos chefs d’état, et au premier chef de notre Président, qui ont, enfin, moralisé la finance. Pourtant, qu’en est-il aujourd’hui de la crise ?

De l’aveu-même de JC Trichet, patron de la Banque Européenne, la hausse du chômage va non seulement continuer, mais croître sur les dix années qui viennent, dépassant très vraisemblablement les niveaux des années 90 car la “croissance” va certes reprendre, mais très mollement, avec un grand maximum de 1,5%  de moyenne européenne pour la décennie qui s’annonce. Toujours selon M. Trichet, à partir de 2011 la rigueur budgétaire va s’imposer dans tous les pays européens vu les dettes publiques accumulées. Il est à craindre que, chez nous elle ne s’applique qu’après 2012, démagogie électorale des Présidentielles aidant, ce qui nous fera prendre plus d’une année de retard sur les autres pays de la zone et fera de nous, victoire sarkozienne, un des pays européens les plus endettés. Qui dit rigueur budgétaire dit baisse du niveau de vie, et donc de la consommation et donc… risque de déflation durable.

En matière de politique fiscale, hors les gesticulations symboliques de notre Ministre du Budget contre les fraudeurs, il est hors de question de faire payer les riches et les niches fiscales (70 milliards d’€/an) ont encore de beaux jours devant elles. La hausse des impôts va se faire de la manière la plus “égalitaire” (façon Sarkozy) possible, c’est à dire faisant payer autant les pauvres que les riches, par la hausse des impôts locaux du fait des transferts des charges de l’état non-compensés. La droite pouvant alors se déchaîner sur les collectivités locales de gauche incapables de gérer correctement, profitant de l’emprunt public  adoubé par M. Rocard, pour arroser ses clientèles et préparer sereinement les Présidentielles.

Pendant ce temps, les Banques, malgré quelques cadavres titrisés cachés dans les placards se refont une insolente santé, la BNP annonçant même qu’elle remboursepar anticipation les 5,1 milliards d’actions préférentielles prises par l’état au prix de leur émission, ne payant donc aucun intérêt à l’état sur cette somme malgré la “bonne opération financière” annoncée par notre Président. 

Nous ne sommes qu’au début d’un long tunnel dans lequel risquent de se produire de graves éboulements car les politiques mondiaux ont totalement capitulé devant la finance et la spéculation n’est pas loin de retrouver, subprimes exclues, le même niveau qu’il y a deux ans.

- “Le 1er Octobre, je ne voterai pas!”, sur le blog Fraise des bois …

- Une superbe écriture sur le Chasse-Clou.

- Via Le mammouth énervé, le cumul des mandats vu par les élus socialistes. Le Parisien libéré.

- Sécurité sociale: “Le déficit devrait s’établir à 30 milliards d’euros l’année prochaine, après 24 milliards cette année”. Le Monde . A force de laisser filer les déficits, au lieu d’augmenter les cotisations, ces gouvernements de droite vont bien réussir à la tuer. Reppelons qu’elle était en équilibre en 2001..!

- Classes moyennes, chez Seb Musset.

- “Les écologistes sont-ils l’avenir de la gauche ?“. Les interrogations du blog Rêver de nouveau.

- Mensonges présidentiels, encore. La Mouette.

- René Girard et Darwin. Le Monde.

- Prêt de l’état aux Banques: un merveilleux cadeau… aux banques. Marianne .


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