Magazine Journal intime

Une avancée scientifique pour mieux exercer sa mémoire de SEPien!

Par Handiady

Pourquoi une façon d’apprendre est meilleure qu’une autre

1 oct 2009

Une nouvelle étude menée à l’Institut et Hôpital neurologique de Montréal (le Neuro) de l’Université McGill révèle que des modes différents d'entraînement et d’apprentissage mènent à différents types de formation de la mémoire. L’étude, dont les résultats paraissent dans Journal of Neuroscience, est importante, car elle identifie les différences moléculaires entre l'entraînement espacé (réparti dans le temps) et l'entraînement massé (à intervalles très courts), et jette ainsi un nouvel éclairage sur la fonction du cerveau et les principes directeurs en matière d’apprentissage et d'entraînement.

Dans chaque organisme étudié, les résultats montrent que la formation de la mémoire est très sensible non seulement à la quantité totale d'entraînement, mais aussi au mode d’essais utilisés durant l'entraînement. Ainsi, les essais répartis dans le temps sont supérieurs pour engendrer la mémorisation de connaissances à long terme aux essais présentés à intervalles très courts.

« C’est un principe psychologique bien connu que l’apprentissage est meilleur lorsque les essais d'entraînement sont espacés plutôt que donnés tous ensemble », explique le Pr Wayne Sossin, neuroscientifique au Neuro et chercheur principal de l’étude. « Cela dit, très peu d’études, voire aucune, identifient, à l’échelon moléculaire, les différences entre les deux types d’entraînement. »

« Dans cette étude, nous utilisons l’aplysie (un type de mollusque souvent employé comme modèle d’apprentissage pour lequel la différence entre l’entraînement espacé et massé a été bien établie) et nous cernons un événement, l’activation de l’enzyme appelée protéine kinase C Apl II (PKC Apl II). Elle est très différente selon les deux paradigmes d'entraînement et pourrait expliquer les différences dans l’apprentissage. »

Le processus de renforcement de la communication entre cellules nerveuses (neurones), appelé facilitation synaptique, représente l’apprentissage et est la base du changement dans l’apprentissage chez l’aplysie. Ce processus est contrôlé par la libération d’un neurotransmetteur appelé sérotonine. De quatre à cinq applications espacées de sérotonine engendrent des changements à long terme dans la force de la synapse – la jonction entre deux neurones –, mais dans cette étude, cela se traduit par une moins grande activation de la PKC Apl II. Les connexions entre les neurones sont plus solides et l’apprentissage et la mémoire s’en trouvent augmentés.  En revanche, lorsque l’application de la sérotonine est continue, comme ce serait le cas dans l’apprentissage/l’entraînement massé, les chercheurs ont découvert que l’activation de la PKC Apl II était plus grande, ce qui tend à indiquer que l’activation de cette enzyme pourrait bloquer les mécanismes de génération de mémoire à long terme, tout en maintenant les mécanismes pour la mémoire à court terme.

L'étude montre que l’enzyme PKC Apl II est régulée différemment par des applications espacées de sérotonine comparativement à des applications massées et que la différence dans l’activation de la PKC Apl II peut expliquer une partie de ce qui distingue l’entraînement espacé de l’entraînement massé.

Ces travaux sont subventionnés par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

L’Institut et Hôpital neurologique de Montréal

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L’Institut et Hôpital neurologique de Montréal (le Neuro) est un centre médical universitaire unique, spécialisé en neurosciences. À la fois institut de recherche et d'enseignement de l’Université McGill, le Neuro constitue l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Fondé en 1934 par l'éminent Dr Wilder Penfield, le Neuro est reconnu mondialement pour son intégration de la recherche, les soins qu’il prodigue avec compassion aux patients et sa formation spécialisée, tous des éléments essentiels au progrès des sciences et de la médecine. Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaire et moléculaire, en imagerie cérébrale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l'étude et le traitement de l'épilepsie, de la sclérose en plaques et de troubles neuromusculaires. Pour tout renseignement, veuillez visiter www.mni.mcgill.ca.
 


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