La crise de financement de la protection sociale apparait au grand jour : il manque 23,5 milliards en 2009 et on annonce plus de 30 milliards en 2010.
Elle est la conséquence de la crise économique et de la crise financière qui s’abat sur toutes les nations. Elle est un des volets de la crise systémique du capitalisme. Ce ne sont pas les dépenses qui ont augmenté, ce sont les recettes qui ont chuté de façon dramatique. Depuis des années les gouvernements successifs ont refusé de répondre aux besoins de financement de la Sécurité sociale en agissant uniquement sur les dépenses et en creusant les inégalités sociales de santé. Aujourd’hui, nous voyons l’impasse dans lequel nous ont conduit ces politiques. Le chômage qui galope, les usines qui ferment, la récession, la spéculation financière appellent à des mesures de redressement équitables, durables et de nature à répondre réellement aux besoins des populations. Les déremboursements de médicaments et l’augmentation du forfait hospitalier que le gouvernement propose, aggravent la situation des malades et freinent l’accès aux soins.
Nous proposons que soit examinée la mise en place de cotisations sur les revenus purement financiers des entreprises qui aujourd’hui ne contribuent en rien aux cotisations sociales. Une cotisation basée sur les montants des cotisations patronales actuelles rapporterait 71,7 milliards d’euros. Ainsi sur une base de revenus financiers 2008 de 268,3 milliards d’euros, nous dégagerions : 35,1 milliards pour la maladie (au taux de 13,1%) 22,2 milliards pour la retraite (au taux de 8,3%) 14,4 milliards pour la famille (au taux de 5,4%)
Ceci dégage de quoi compenser le déficit de la protection sociale globale et de quoi mener une politique sociale active. Cela contribue dans le même temps à réorienter l’activité économique vers la production de richesses réelles non spéculatives.
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