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Éducation nationale et enseignement supérieur : Journée de protestation lundi 5 octobre

Publié le 04 octobre 2009 par Adel Miliani

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Le 5 octobre 2009 sera une journée de protestation ou ne le sera pas. C’est cette date hautement symbolique qu’a choisie l’Intersyndicale autonome de la Fonction publique (IAFP), section éducation, afin d’observer une grève générale et un sit-in de contestation. Dans une déclaration-appel rendue publique vendredi 2 octobre, ce ne sont pas moins de 5 syndicats, affiliés à l’IAFP, qui exhortent l’ensemble des travailleurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur à « exposer leur mécontentement » en cette date.

Ce sont le Conseil national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration algérienne, section éducation (Snapap) ainsi que le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Dans cette déclaration commune, les syndicalistes s’indignent et « prennent acte » de la fuite en avant des pouvoirs publics quant à la situation socioéconomique des citoyens qui ne cesse de péricliter, et leur refus de prendre en considération les appels incessants afin d’y remédier. De même, les signataires notent « l’absence de volonté de répondre aux revendications légitimes des travailleurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur, et ce, en créant des diversions », en inventant et en médiatisant « de faux problèmes », tels le changement de week-end, ou encore la réglementation et l’uniformisation de la couleur des tabliers des écoliers. Qui avaient, il est vrai, fait des semaines durant la une des médias et étaient au centre des préoccupations et des conversations des parents d’élèves et des travailleurs du secteur, occultant par là même « la situation catastrophique dans laquelle se débat le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur ».


Pour une école de qualité

Les problèmes auxquels fait face l’Algérie, d’une manière générale, et « le secteur charnier de l’éducation en particulier », ne sont pas des moindres. Dès lors, les motivations de l’IAFP quant à cette grève naissent du constat établi et des lacunes répertoriées. « Sur un plan pédagogique, il y a, entre autres, la surcharge des classes et des volumes horaires ou la réduction des postes budgétaires. Sur le plan social, il est listé la non-modification du statut particulier, la non-promulgation du régime indemnitaire, la perte vertigineuse du pouvoir d’achat, la contractualisation, ou encore la précarisation de l’emploi. » Compte tenu de la situation qui prévaut, les syndicats de l’éducation et de l’enseignement supérieur appellent donc « à faire de la journée du 5 octobre une journée de protestation en observant une grève générale ». En sus, il est prévu un rassemblement des cadres syndicaux devant le ministère de l’Education nationale, et ce, à 12h, « afin d’exposer notre mécontentement, notre force et de réitérer nos revendications », affirme l’IAFP.

Ces requêtes qui sont, rappelle la déclaration, « une augmentation des salaires par la valorisation du point indiciaire et l’annulation de l’article 87 bis, la promulgation du régime indemnitaire, l’intégration des contractuels et la révision du statut particulier », et ce, « pour une école publique et de qualité, et une retraite décente », de conclure l’appel. De son côté, l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef) interpelle les pouvoirs publics afin d’intégrer les syndicats autonomes dans les discussions, et ce, « en cessant d’acculer le dossier des travailleurs de l’éducation à la tripartite, qui ne nous représente pas et ne nous concerne pas ». Dans un communiqué qui a sanctionné les travaux de la session ordinaire du conseil national, tenue les 30 septembre et 1er octobre derniers, à Laghouat, l’Unpef appelle l’ensemble des syndicats à l’union, afin de faire front commun pour voir leurs revendications, communes aussi, prises en charge. De même, ces derniers sont invités à la coordination et à la cohésion afin de préparer une série de grèves générales, « jusqu’au succès de nos mouvements de contestation et que nous obtenions gain de cause », de prévenir l’Unpef.

Par G. L./ El Watan

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Posted in Adel Life, Algérie, News, Société Tagged: Algérie, Éducation nationale, enseignement supérieur, Journée de protestation

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