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Savons d'hôtel et environnement : une initiative intéressante d'Ibis...

Publié le 04 octobre 2009 par Gchocteau

Comme toutes les personnes qui descendent dans les hôtels régulièrement, je me retrouve avec une quantité incroyable de petits savons, plus ou moins bien emballés sous plastique, de plus ou moins bonne qualité, plus ou moins odorants. Cet objet reste indispensable dans une chambre d’hôtel bien entendu, mais quand même...

Avec une savonnette moyenne, comme on peut les trouver dans la plupart des chambres, je me douche deux fois, minimum avec un morceau [1]. Il y en a en général, deux morceaux par chambre... ET PAR NUIT ! Car les morceaux sont changés à chaque ménage du matin... Ce qui fait que pour une nuit, comme je fais régulièrement, je me retrouve avec deux morceaux de savon. Et j’en utilise la moitié d’un à peine pendant mon (court) séjour. Bien entendu, dans le cas où les rendez vous me laissent le temps d’en prendre une... de douche...

Ce qui fait qu’au bout de quelques années de pratique régulière des hôtels pour une nuit, je me retrouve avec une quantité impressionnantes de savonnettes et gels douche. Alors, je m’en sers chez moi... Mais bon... Cela ne file pas vite quand même, car à raison d’une nuit à l’hôtel par semaine environ, les deux savons ramenés hebdomadairement couvrent mes douches de la semaine, environ... Dilemme ! D’autant qu’au détour de marché bio, je trouve souvent de bons savons naturels parfumés au miel, à la lavande, à la menthe ou autre parfum agréable, alors je craque... Repoussant ainsi d’autant, la joie de voir le fond de ma boite en carton servant à "collectionner" (SIC) mes savonnettes d’hôtel... Passons...

Petite histoire sur la fabrication du savon !

Les molécules de savon étant amphiphiles, le savon permet de dissoudre les graisses lorsqu’il est utilisé avec de l’eau. L’invention du savon date de 3000 ans en Syrie. Les premiers savons étaient obtenus avec de l’huile d’olive (acide oléique) et de la soude végétale. À partir du XVe siècle, du savon est produit dans la région marseillaise avec de l’huile d’olive.

La soude (à l’époque le mot « soude » désignait le carbonate de sodium) provient d’abord des cendres obtenues par la combustion de plantes comme la salicorne ou la fougère. En 1823, le chimiste français Eugène Chevreul explique la réaction de saponification et démontre que les corps gras sont formés d’une combinaison entre le glycérol et des acides gras. Depuis le XXe siècle, le savon est concurrencé par les tensioactifs synthétiques qui sont utilisés dans les détergents, les gels douches et les « savons sans savon ». La saponification est la réaction chimique transformant le mélange d’un ester (acide gras) et d’une base forte, généralement de la potasse (KOH) ou de la soude (NaOH), en savon et glycérol à une température comprise entre 80 et 100°C (176-212°F). L’hydrolyse des corps gras produit du glycérol et un mélange de carboxylates (de sodium ou de potassium) qui constitue le savon [2]
Le savon est un tensioactif. Les molécules de carboxylates R-CO2-Na sont dites amphiphiles. L’extrémité lipophile [3] accroche les graisses. L’extrémité hydrophile [4] est attirée par l’eau. La molécule de savon et la graisse [5] sont donc entraînées avec l’eau de rinçage. Issu de l’article d’Ekopedia.

Bref, comme on peut le voir, le savon, ce petit objet insignifiant, en apparence, mais d’une utilité indispensable, n’est pas si anodin que cela et relève plus de l’aïeul que du nouveau né...

Vous l’aurez compris, l’intérêt pour moi de parler de mes savonnettes était de parler du savon (en terme de fabrication), mais surtout en terme de pollution. A quoi cela sert de me donner autant de savon à l’hôtel ?

Quelques explications sur la pollution lié au savon...

Le savon de base est totalement biodégradable au regard de ses composants de base (huile et soude). Le danger vient alors des savons industriels qui depuis les années 30 ont des réactions très polluantes pour l’environnement. Les additifs, les parfums, certains chélatants (EDTA) les colorants [6] et les conservateurs (biocides) [7] de ces savons peuvent être plus ou moins polluants.

Les phosphates : On en entend souvent parler, associés à la pollution de l’eau... Les phosphates, surtout le pyrophosphate de sodium ou de potassium, sont utilisées dans certains détergents car ils ont une action adoucissante sur l’eau, tout en renforçant le pouvoir dispersant des agents de surface par effet de synergie. Evacués dans les égouts, ajoutés à ceux qui proviennent des engrais et de rejets industriels divers, ils ont une telle action adoucissante de l’eau qu’ils entraînent une prolifération exagérée d’algues dans les étangs, qui appauvrissent l’oxygène dissous dans l’eau, en dépit de la faune aquatique, qui, ne pouvant pas bien respirer, disparaît. Ce phénomène est appelé eutrophisation.

La biodégradabilité des détergents : Le problème de la non-biodégradabilité des détergents s’ajoute à celui de l’eutrophisation. En effet, certaines molécules organiques – comme la plupart des pesticides et des détergents – font preuve dans les eaux marines d’une déplorable stabilité, de sorte qu’il y a un effet graduel d’accumulation.

Bref... Le savon naturel ne pollue pas, les nouveautés marketing de la télé si... Etonnant non ? Alors, bannissez les gels douche [8], les crêmes machin et les savons industriels... Revenez au bon vieux morceau de savon qu’on tient (difficilement) dans la main, acheté chez le fabricant du coin ou dans un magasin bio (Encore mieux !). Si vous préférez le gel, achetez en du naturel dans un magasin bio.

La dernière fois que j’ai dormi à l’hôtel, ce n’était pas mon association qui payait. J’avais le droit à un standing supérieur [9]. J’ai dormi dans un Ibis du groupe Accor. Pour rappel :

ibis est la marque d’hôtellerie économique du groupe Accor. Depuis l’ouverture de son premier hôtel en 1974, ibis a su imposer un standard offrant tous les services d’un hôtel moderne, au meilleur rapport qualité prix sur son marché. Extrait du [xxx">xxx" class="spip_out" target="_blank"" title="PDF">dossier de presse du groupe Accor].

Sachant qu’Accor, c’est ...

Présent dans près de 100 pays, Accor est leader européen dans l’hôtellerie. Ses marques Sofitel, Pullman, MGallery, Novotel, Mercure, Suitehotel, ibis, all seasons, Etap Hotel, Formule 1 et Motel 6 représentent 4000 hôtels et près de 500 000 chambres dans 90 pays. Extrait du [xxx">xxx" class="spip_out" target="_blank"" title="PDF">dossier de presse du groupe Accor].

Et d’ajouter pour faire lien à notre article ...

En 2004, ibis a été la première chaîne hôtelière à obtenir la certification environnementale ISO 14001. Ce standard environnemental, l’un des plus reconnus au monde, valide les politiques d’entreprises en matière de réduction des déchets, de consommation d’eau et d’énergie en conformité avec les règlementations locales. Il a déjà été attribué à près d’un tiers des hôtels ibis. La marque s’est fixé pour objectif de faire certifier 75% de ses hôtels d’ici 2010. Extrait du [xxx">xxx" class="spip_out" target="_blank"" title="PDF">dossier de presse du groupe Accor].

Sur la véracité du dernier paragraphe, je lâcherais bien les Amis de la Terre sur le coup, histoire de voir si... Mais bon...

Donc... La dernière fois, j’ai trouvé avec surprise, et intérêt certain, un dispositif qu’on voit se développer maintenant dans les "lieux publics de nettoyage des humains" [10]. Un distributeur de savon liquide !!

Dans la douche et près du lavabo... Et dessus est indiqué "I care, Ibis care" [11], et d’un petit texte en anglais sur les bienfaits de faire attention à la planète... Au delà d’un texte simple et efficace, l’appareil est intéressant par l’utilité de ne pas charger de savonnettes inutiles. Par contre, Ibis ne dit pas si le savon liquide est naturel ou industriel... M’est avis que non, il n’est pas naturel... Dommage car cela aurait parfait le tableau d’un engagement pour l’environnement. Toutefois, on saluera l’initiative...

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le site d’Ibis sur ses engagements liés à l’environnement : http://www.ibisenvironment.com/fr/


Fabriquer un savon sans soude aux huiles essentielles chez soi ?

( Recette issue du site Eco-bio )

Ingrédients :

  • 1/2litre d’huile neuve ou usagée mais filtrée de toutes impuretés
  • 1/2litre d’eau
  • 150gr de soude [12]
  • 1 verre ou un pot a confitures par exemple de plus de 30cl
  • 1 petit seau en plastique (ou une bassine, mais toujours du plastique)
  • 1 bâton de bambou (pas de bois ni de fer car la soude est un puissant mordant)
  • Dans le récipient en plastique verser l’huile et l’eau en reservant un verre d’environ 30cl pour dissoudre la soude
  • Avec le bambou mélanger l’huile et l’eau jusqu’à ce que le mélange épaississe
  • Verser la soude dans le verre ou bocal (attention ne surtout pas toucher la soude ça brûle !!) attendre que la soude soit bien diluée et ensuite la verser dans le mélange huile/eau et continuer à mélanger durant environ 20min.
  • Quand la pate est devenue suffisamment épaisse, verser celle-ci dans des moules en plastique et attendre que le savon durcisse (2 ou 3 jours)

Revenons sur mes savonnettes : "Pourquoi les prends je à chaque fois ?" me demanderez vous ? "Je ne sais pas !" répondrais je... Peut être un vieux fond radin qui me pousse à le prendre parce que c’est gratuit ? Mais je ne les prends pas chaque fois quand même... Seulement celles que je n’ai pas dans ma collection ! :)


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LES COMMENTAIRES (1)

Par blinette
posté le 08 février à 17:56
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bonjour

je collectionne les savonnettes d'hôtels. Si c'est votre cas, nous pourrions peut-être en échanger ?

Cordialement

Blinette

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