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Impact sur la Lune, J-2

Publié le 07 octobre 2009 par Jpa

Le LCROSS ira d'abimer le 9 octobre à la surface de a lune pour determiner la concentration en eau du satellite de la terre

Une collision dans l’espace est rarement une bonne nouvelle. Surtout quand c’est sonde élaborée grâce à des milliers d’heures de travail qui s’abîme sur la Lune. Pourtant, c’est le destin du Lunar crater observation and sensing satellite (LCROSS) de la NASA.

Envoyé en juin dernier en même temps que les optiques du Lunar reconnaissance orbiter (LRO), le LCROSS vit ses dernières heures. Il s’est approché doucement de la Lune et fera, vendredi 9 octobre, le grand saut vers le pôle sud de notre satellite. Le but de cette mission suicide est, explique la NASA, “de chercher une réponse définitive” à une question récurrente : y a-t-il de l’eau sur la Lune et en quelle quantité ?

De l’eau sur la Lune, plus personne ne doute qu’il y en ait. Une récente publication a même montré qu’il y en avait à peu près partout, mais en faible quantité. En s’écrasant sur le sol lunaire, le LCROSS permettra de déterminer sa concentration dans les cratères ombragés du pôle sud. Fin septembre, la NASA a décidé de changer le point d’impact à l’aune des renseignements fournis par l’imagerie d’une précision inédite du LRO. Le LCROSS terminera sa route dans le cratère Cabeus, et non chez son voisin, Cabeus A.

Le LCROSS a voyagé couplé à Centaur, du nom de l’étage supérieur de la fusée Atlas qui a décollé le 18 juin de Cap Canaveral, en Floride. Arrivés à l’applomb de Cabeus, Centaur et LCROSS se disloqueront. Centaur tombera le premier, suivi quatre minutes plus tard des instruments du LCROSS.

En s’écrasant, Centaur créera un nuage de matériaux lunaires qui devrait atteindre une dizaine de kilomètres de hauteur et qui sera visible depuis la terre pour peu que l’on sout muni de l’optique adéquate… Quatre minutes plus tard, ce sera au tour du LCROSS. Il ira “humer” le nuage de débris grâce à ses instruments : spectromètre, caméras infrarouge, radiomètre, etc.

Les molécules d’eau du sous-sol lunaire sera soudainement soumise au rayonnement solaire. Les molécule d’H20 se casseront en ions hydrogène (H+) et hydroxyle (HO-) qui seront détectés par les instruments de mesure du LCROSS. On pourra donc  déterminer la concentration d’eau dans le sous-sol du pôle sud de la Lune.

Cette mission est l’un des premiers pas du long chemin vers un nouveau programme habité. En effet, dans la perspective de la création d’une base permanente, la question de l’eau est primordiale. Pour que des humains s’installent l’astre sélène, il leur faudra trouver de l’eau sur place tant il est coûteux de l’importer de la terre.

Photo : NASA


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