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Les déficits d’aujourd’hui annoncent la faillite de demain !

Publié le 11 octobre 2009 par Alaindumait

Du point de vue des finances publiques, la France n’est pas exactement la plus mal placée. L’Italie, l’Espagne, la Grande Bretagne (2 pays dans l’Euro, un dehors…) connaissent une situation encore plus dégradée.

Mais, ailleurs, au moins, se préoccupe-t-on de cette dégradation. Comme les Allemands, les Anglais, de droite comme de gauche, préparent des mesures sévères pour rééquilibrer les comptes et revenir si possible dès 2011 à l’excédent budgétaire.

Les décisions sont variées : baisse des effectifs des fonctionnaires, diminution de leurs salaires, coupes sociales…

L’ambiance, chez nous, est totalement différente. L’empilement des lois et des nouveaux impôts continue. Les dépenses vont encore augmenter de près de 5% en volume en 2009 !

Les réformes de structures sont en panne. La seule à avoir été accomplie est la suppression de la profession d’avoué, moyennant des compensations scandaleusement exorbitantes !…

C’est dans ce contexte que le gouvernement croit devoir communiquer sur ce qu’il appelle «une baisse des prélèvements publics obligatoires»

On se moque du monde, et des contribuables en particulier !

Rappelons que les prélèvements doivent se mesurer sur la base des dépenses et non pas des recettes (notre édito du 2 octobre).

Si l’on imagine une situation où l’Etat continuerait à dépenser de plus en plus, tout en se montrant incapable de faire rentrer les recettes qu’il avait prévu (ce qui est à peu près la situation réelle actuelle), et comme nos politiciens ne sont pas des magiciens, on se doute qu’ils ne font que reporter sur d’autres les charges du financement du budget.

Et sur qui se reportent-elles ?

Sur les épargnants, français et étrangers, qui souscrivent aux emprunts d’Etat…

Sur les contribuables de demain et d’après, qui paieront les intérêts et les remboursements…

Sur les pays plus vertueux, comme l’Allemagne, qui lutte contre ses déficits et soigne sa compétitivité, ce qui nous permet monétairement de vivre à ses crochets, avec un Euro sans lequel le franc serait déjà une monnaie en capilotade.


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