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Arctic Monkeys – Humbug

Publié le 12 octobre 2009 par Boogees

humbug

Rappelez vous What Ever People Say I am, That’s What I’m Not, il y avait du punk festif et dansant sur ce 1er opus de 2005 où l’on découvrait la fougue adolescente fraiche et incontrolable des jeunes anglais sur des rythmes hallucinant comme I Bet You Look Good On The Dancefloor. Puis en 2007, Favourite Worst Nightmare nous plongeait dans une ambiance plus dark mais avec une créativité musicale toujours aussi débordante et des morceaux beaucoup plus aboutis (505, Old Yellow Bricks, …).

Pour Humbug, Arctic Monkeys sont parti enregistrer aux States sous la houlette des producteurs Josh Homme (Queen Of The Stone Age) et James Ford (Klaxons, Florence and The Machine,…). C’est donc sans surprise que l’on retrouve cette atmosphère western (My Propeller) qui m’avait frappée sur le projet parallèle d’Alex Turner The Last Shadow Puppets (là aussi produit par James Ford) ainsi qu’un style plus lourd avec des lignes de basse et des effets de voix sans nul doute empruntés aux QOTSA.

Pour autant l’album garde sans conteste la patte des Arctic Monkeys. Certes moins dynamique que leur 1er album mais toujours aussi explosif avec des montées en puissance toujours aussi efficaces (Crying Lightning), Humbug n’est autre qu’un album de rock anglais à la sauce américaine. Etrange mélange des genres qui ne réussi pas à me convaincre sur les trop oppressants Dangerous Animal et Pretty Visitors. Toutefois, la mixture passe beaucoup mieux avec Potion Approaching qui se démarque par un changement de ton bien senti au milieu du morceau. Pour le reste, j’adhère totalement à la force tranquile qui se dégage de Fire and The Thud et Dance Little Liar, deux morceaux qui eux aussi prennent toutes leur dimensions dans des finals en forme de feux d’artifices électriques. Secret Door et Cornerstone sont deux sublimes balades qui pour le coup collent beaucoup plus avec une sensibilité anglaise et un style propre aux Monkeys. Enfin, l’album se termine sur un petit joyaux justement intitulé The Jeweller’s Hand. Avec un coté Dyonisos et sa Mécanique du Coeur, Arctic Monkeys signe sans doute leur plus belle chanson. A la fois poétique et enflammée, l’album se clos par des accords aériens et envoutants.

L’écoute des albums d’Arctic Monkeys se fait de moins en moins immédiate mais les trésors qu’ils recélent sont de plus en plus riches et la composition se veut sensiblement plus mature. Avec Humbug, Arctic Monkeys confirme sa place auprès des grands noms du rock anglais ainsi que dans mon coeur.


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