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Les 10 films de chevet de Judd Apatow

Par Showtime Folks

Les films préférés de Judd Apatow

Le conseil de la semaine : ruez-vous dans la salle la plus proche pour voir Funny People (si ce n’est pas déjà fait). Parce que nous, on n’a qu’une envie : y retourner ! C’est un fait : Judd Apatow, élu un peu vite nouveau roi de la comédie américaine, se bonifie à chaque réalisation.

Si Funny People a tendance a noircir un peu le tableau (ça reste du Judd Apatow, tout de même) avec son personnage principal (Adam Sandler, bluffant) totalement incapable d’être heureux, il faut se tourner du côté des influences du cinéaste, récoltées au détour de ses films et de quelques interviews, pour comprendre cette nouvelle direction. Les choix d’Apatow en matière de films sont révélateurs puisqu’ils lorgnent franchement vers la comédie, d’une part, mais sont aussi d’une grande puissance émotionnelle, d’autre part. Une combinaison qu’on retrouve notamment dans son petit préféré : Bienvenue Mister Chance avec Peter Sellers…

1. Bienvenue Mister Chance (1979) d’Hal Hashby

“C’est le genre de film que j’espère être capable de faire un jour” déclare Judd Apatow à propos du film d’ Hashby. Surtout connu pour le changement de registre de Peter Sellers dans son dernier grand rôle, Being There (son titre original) suit l’ascension d’un simple jardinier dans les hautes sphères publiques, la faute à un fort pouvoir de persuasion de la télévision.

2. La dernière corvée (1973) d’Hal Hashby

Vous l’aurez compris, Apatow est fan d’Hashby. Le poster de The Last Detail (titre original) trône même dans l’appartement d’Ira (Funny People). Jack Nicholson y joue un marin, chargé d’escorter un jeune prisonnier en compagnie d’un collègue. Les trois lascars décideront plutôt de prendre du bon temps à la place. “C’est à la fois bouleversant et hilarant, mon cocktail préféré.” Apatow dit aussi apprécier le ton cru du film, plutôt révolutionnaire à cette époque. Shocking !

3. Fast Times at Ridgemont High (1982) d’Amy Heckerling

“Un de mes films préférés de tous les temps.” Pas étonnant. Ambiance teenager assurée sur fond de discours sur l’avortement. On aperçoit également le poster du film chez la bande de jeunes comiques de Funny People. Si vous considerez que Sean Penn est le meilleur acteur du monde, vous ne devriez peut être pas regarder ce qui suit…

4. Tendres Passions (1983) de James L. Brooks

5 Oscars, rien que ça, pour le drame de Brooks, Terms of Endearment (titre original). On y retrouve aussi Nicholson, chouchou d’Apatow, en astronaute. “Une grosse partie du film traite du cancer. C’est fait avec réalisme et il contient de grands moments de comédies. Ce n’est pas du tout un film larmoyant.” Ça ne vous rappelle rien ?

5. Seize bougies pour Sam (1984) de John Hughes

Souvent comparé à John Hughes, Apatow avoue une sincère admiration pour le réalisateur regretté, que ce soit pour Sixteen Candles (titre original) ou Un ticket pour deux (Planes, Trains & Automobiles) dans lequel joue un autre de ses héros, Steve Martin. Apatow a d’ailleurs produit le sous-estimé Drillbit Taylor en se basant sur une ébauche de scénario signée Hughes. Dans Sixteen Candles, John Hughes filmait  les péripéties sentimentales d’une ado dont tout le monde a oublié l’anniversaire…

6. Broadcast News (1987) de James L. Brooks

Encore Brooks, encore les coulisses de la télévision et toujours Nicholson, dans un rôle anecdotique de présentateur télé. Difficile de ne pas penser à Présentateur vedette : La légende de Ron Burgundy, farce géniale écrite par Judd Apatow des années plus tard.

7. Harold et Maude (1971) d’Hal Hashby

Troisième nomination pour Hashby dans cette liste. Ce classique de l’humour noir s’attaque à la différence d’âge dans la relation amoureuse. Harold a 19 ans mais aime Maude qui en a 79. L’ainée des filles Apatow récoltera d’ailleurs le prénom de cette vieille bique pas du tout acariâtre.

8. Bienvenue dans l’âge ingrat (1995) de Todd Solondz

Teen movie trash, Welcome to the dollhouse (titre original) inspirera Apatow sur sa série télé Freaks and Geeks. “Heather Matarazzo, dans le rôle de Dawn Wiener, est l’un des plus grands nerds jamais vus au cinéma ou à la télévision.” Wiener, c’est aussi le véritable nom de famille du personnage de Seth Rogen dans Funny People. A propos du cinéma de Solondz, il avoue : “Je ne pense pas qu’on ait la moitié des couilles de cet homme ! “

9. Tootsie (1982) de Sidney Pollack

Celui-là, on le connaît tous (merci TF1 pour ces multi-rediffusions). Dustin Hoffman se travestit pour trouver un rôle, ett une nouvelle fois, on entre dans les coulisses d’Hollywood. Tootsie est un film parfait. Je le revois dès que je peux.”

10. Frankenstein Junior (1974) de Mel Brooks

Un autre Brooks cette fois puisqu’il s’agit de Mel et de son délirant Young Frankenstein (titre original), qui parodie les classiques de l’horreur. Il s’agirait d’un des préférés d’Apatow qui en a profité pour afficher de vieux posters horrifiques dans l’appartement de Steve Carrell (40 ans toujours puceau).

On aurait pu également citer des films plus récents comme l’excellent Punch Drunk Love, premier réel contre-emploi pour son buddy Adam Sandler ou, plus étonnant, Brokeback Mountain, qu’on aperçoit en arrière plan dans En cloque, mode d’emploi.

Judd Apatow, de passage à Paris pour une drôle de masterclass, évoquait également linfluence des Marx Brothers (”Je regardais les Marx dès l’âge de 10 ans.”) mais aussi celle de Woody Allen :  “Woody Allen est un roi, nous sommes tous d’accord. Je n’arrive même pas à admettre que nous faisons le même métier.”

Sources : Rotten Tomatoes, IMDb, Technikart n° 136.


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