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Tribute to Fabio Testi, le Joe Dallessandro du cinéma bis

Par Cineblogywood @Cineblogywood
Tribute to Fabio Testi, le Joe Dallessandro du cinéma bis
Artistes : Fabio Testi est LE mâle des icones du cinéma bis italien des années 70 : carrure d’athlète, belle gueule, bon acteur. Une sorte de synthèse entre Franco Nero, Giuliano Gemma et Tomas Milian, ici récemment portraiturés. Né en 1941, cadet d’environ 10 ans par rapport à ses confrères, il est moins flamboyant et moins identifiable que ses compères. Mais nettement plus sexy – une sorte de Joe Dallessandro italien, transformé en Pavarotti maigrissant sur le tard. Néanmoins, Fabio Testi aligne une série de rôles emblématiques du cinéma de genre italien, qui n’ont rien à envier avec ceux de ses aînés. Action !
Filmo express :
- Le Tueur (1970) de Denys La Patelière : en tueur échappé de l’asile, il affronte pour l’un de ses tout premiers rôles Jean Gabin, Bernard Blier et Gérard Depardieu.
- Le Jardin des Finzi Contini (1971), de Vittorio de Sica : souvent considéré – à tort, pour ma part – comme un chef-d’œuvre, ce film qui relate la montée de l’antisémitsime en Italie obtient la reconnaissance internationale : Ours d’Or et Oscar. Première rencontre avec Dominique Sanda.
- La poursuite implacable (1973), de Sergio Solima : thriller sur l'amitié et la fin des utopies, centré sur l’affrontement entre Fabio Testi en petite frappe et Oliver Reed en directeur de prison, pris dans un engrenage politico-criminel entre l'Italie et la France. Fort, violent, et étonnament bouleversant.
- L’important, c’est d’aimer (1974), d’Andrzej Zulawski : le photographe, seul personnage lucide dans cet univers aux confins de la folie, magistralement incarnée par Romy Schneider et Klaus Kinski. Il y impose sa forte présence – son rôle le plus célèbre internationalement.
- Nada (1974), de Claude Chabrol : d’après Manchette autre rôle culte de Fabio Testi dans cette série noire sur les desperados de 68. A redécouvrir pour vérifier la vitalité d’un cinéaste entomologiste, toujours en prise avec son temps, à l’image de son casting : Lou Castel, Mariangela Melato.
- Les 4 de l’Apocalypse (1974), de Lucio Fulci : western gore (scènes de viol, cannibalisme, dépeçage…) et peace and love – autant dire un film culte du cinéma bis, jamais vu en France dans sa version intégrale. On y retrouve également Tomas Milian qui cabotine avec délectation.
- Lucia et les gouapes (1976) de Pasquale Squitieri : face à Claudia Cardinale et Franco Nero, il incarne Don Gaetano, le redoutable chef de la Camorra, dans le Naples de la fin du XIXème siècle. Son Il était une fois en Amérique
- L’Héritage (1976) de Mauro Bolognini : amant de Dominique Sanda, il y affronte son père Anthony Quinn, également amant du personnage incarné par l’actrice française. Romanesque en diable, et diatribe contre la famille. Prix d’interprétation à Cannes pour Dominique Sanda. A redécouvrir.
- China 9 Liberty 37 (1978), de Monte Hellman : OVNI de sa filmographie : comment a-t-il rencontré l’auteur culte de Macadam à 2 voies ? Mystère… Connais pas / En tout cas, casting alléchant pour ce western : Warren Oates et Sam Peckinpah !!
- Le Fou de guerre (1985) de Dino Risi : face à Coluche dans son dernier et plus grand rôle, il y campe un médecin militaire dérouté par cet Oscar Pili, un commandant psychotique et incontrôlable. Le dernier rôle marquant de Fabio Testi.
A 66 ans bien tassés, Fabio Testi ne donne plus vraiment signe de vie artistique : un hommage par-ci, une interview par-là. Dommage ! Qui aura l’audace de nous rassembler Franco Nero, Tomas Millian, Giuliano Gemma et Fabio Testi pour une adaptation gore de 20 ans après ? J’en rêve ! Pas vous ?
Travis Bickle

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