Magazine Environnement

Entre l’amniocentèse, l’enfant à naître et la trisomie

Publié le 19 octobre 2007 par Yvon Albert

Voici les conseils du Dr. Fabienne Daull, du Centre Interdisciplinaire d’Éthique de l’Université catholique de Lyon (France), au sujet de la surveillance de la grossesse et le recours à l’amniocentèse.
Qu’est-ce que l'amniocentèse?
« Cette technique consiste à introduire, sous guidage échographique, une aiguille fine à travers les parois abdominale et utérine maternelle afin de prélever un peu du liquide amniotique dans lequel baigne le fœtus et où des cellules fœtales sont en suspension. »
À quoi cela est-il utile?
« Pour pouvoir détecter des anomalies chromosomiques ou génétiques, responsables de maladies graves, de handicaps éventuellement lourds, dans le cadre du diagnostic prénatal, il est souvent nécessaire d’examiner directement des cellules du fœtus. »
En France, des médecins « présentent parfois l’amniocentèse comme obligatoire au cours de la grossesse, ou, du moins, quand on appartient à une catégorie de personnes à risque (en raison de l’âge maternel, d’antécédents familiaux, d’un taux élevé de « marqueurs sériques », de signes d’appel échographiques…). […] Mais, selon la loi et l’éthique, la décision de pratiquer un dosage de marqueurs sériques, une amniocentèse, revient à la femme enceinte. Il n’y a nulle obligation à les pratiquer. […] Quand un petit être est en train de se développer en soi, toute information sur un éventuel handicap vient attiser les angoisses que cette responsabilité nouvelle suscite chez les futurs parents : comment sera-t-il ? Saurons-nous le rendre heureux ? Alors toutes les propositions qui pourront rassurer la future mère, le couple, sont bienvenues. […] Seul le recours à l’amniocentèse permettra de confirmer ou d’infirmer la présence d’une trisomie. En attendant son résultat, la perspective du handicap masque celle de l’enfant attendu, on a peur de s’attacher à ce petit qui, peut-être, sera porteur de souffrance, marqué dans sa chair, son intelligence, image insupportable qui fait s’effondrer tous nos rêves de bonheur… »
Selon le médecin, « la manière de l’apaiser [angoisse d’avoir un enfant malade] n’est peut-être pas le recours au diagnostic prénatal et à l’élimination de ce qui fait problème. Il est fondamental de pouvoir en parler ensemble, en couple, de pouvoir passer du rêve, de l’idéalisation, à la parole qui fait exister l’autre comme personne : il ou elle est déjà là, inconnu, mystérieux, porteur d’espoirs et d’imperfections comme tout être humain. La vie s’ouvre devant lui : seul l’amour pourra lui donner sens. »
Cela me fait penser à l’Arche de Jean Vanier. Un genre de centre d’accueil et de milieu de vie communautaire. Leurs missions : « de faire connaître la contribution méconnue des personnes ayant une déficience intellectuelle à la vie de nos collectivités et de témoigner de la vision de notre humanité commune ; de nous impliquer dans le dialogue social sur les valeurs de solidarité et d'humanisation, de nous engager dans nos cultures respectives, de valoriser les différences culturelles, ethniques et religieuses ; tout en restant fidèle à notre histoire, de développer de nouvelles façons de vivre L'Arche qui répondent à l'évolution de nos sociétés. »
Opinion
Je pense que tous les (futurs) parents s’interrogent à ce sujet au début de la grossesse, et ce, jusqu’à la première échographie ou lors de l’attente des résultats de l’amniocentèse. Est-ce que mon enfant sera normal? Le bonheur de tous les parents est de savoir que l’enfant soit en santé, mais si l’amniocentèse révèle la présence d’un enfant trisomique, par exemple, alors quoi faire? L’avorter? Choisir de l’accepter tel quel? Je n’ai pas vécu cela, mais j’ai mon idée à ce sujet, alors j’aimerais bien votre opinion afin d’échanger.
Source : Croire.com

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Yvon Albert 58 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines