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Away we go : critique

Par Rom_j

Sam Mendes est un touche à tout : après avoir successivement réalisé drame, film de mafia, de guerre et histoire d’amour, le réalisateur anglais se lance dans le film indépendant façon Sundance avec Away We Go. Il y a bien une constante avec Sam Mendes, que je mettais au sommet de mon top 10 anglophone il y a une semaine, c’est qu’à chaque film il baisse d’un niveau de qualité, et sa dernière réalisation ne fait pas exception.

Away

L’idée du film est assez sympathique : Burt et Verona – interprétée par Maya Rudolph, sublime – parcourent l’Amérique du Nord à la recherche d’un nid douillet pour élever le bébé qu’ils attendent. A chaque étape de leur road trip, nos deux tourtereaux rencontrent d’autres couples qui vivent chacun à leur façon la construction de leur foyer.

L’Indie feel good movie avait des codes, Sam Mendes les a transformés en clichés : la bande son n’est faite que de guitare sèche et de voix gémissante, les hommes sont tous barbus à lunettes, les héros font un voyage initiatique qui les mènera à plus de maturité, à s’assumer tels qu’ils sont vraiment, etc. Tant de formatage agace à la longue, surtout venant du réalisateur d’American Beauty.

Away we go Juno

Away We Go garde heureusement les bons côtés de cette lignée de films indépendants : des personnages justes et attachants d’abord, notamment nos deux héros, tout en simplicité et tellement vivants qu’on a envie d’en faire nos amis sur le champ. Les seconds rôles ne sont pas en reste, avec une mention toute particulière pour la sœur de Verona, jouée par Allison JanneyThe West Wing – hilarante dans son rôle de mère désabusée. Les dialogues sont la plupart du temps très savoureux et tiennent le film en attendant les quelques scènes marquantes, comme celle du bar de Montréal.

On se retrouve donc avec une gentille comédie qui ne fait de mal à personne, mais certainement pas de bien à la filmographie de Sam Mendes. Pourquoi s’est-il saisi de ce projet ? Je lui laisse le soi de répondre par lui-même :

« J’éprouvais le désir de travailler sur un scénario qui ait été écrit par des auteurs confirmés. Celui de Dave Eggers et Vendela Vida était excellent, le ton était léger tout en traitant d’un sujet sérieux. Et surtout, il m’a beaucoup fait rire ! »


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