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Le Ruban blanc

Par Ffred
Les Films du Paradoxe Le Ruban blanc
L'histoire
Un village protestant de l'Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale (1913/1914). L'histoire d'enfants et d'adolescents d'une chorale dirigée par l'instituteur du village et celle de leurs familles : le baron, le régisseur du domaine, le pasteur, le médecin, la sage-femme, les paysans... D'étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d'un rituel punitif. Qui se cache derrière tout cela ?
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Mon avis
Voici donc la Palme d'or de cette année à Cannes. Controversée à l'annonce du palmarès : copinage de la part d'Isabelle Huppert présidente du jury ? Chauvinisme des français qui voulaient voir Un prophète couronné finalement Grand Prix ?... Pour ma part je trouve que la palme est méritée, il faut dire que je n'ai pas beaucoup aimé le film de Jacques Audiard. Ce nouveau film de Michael Haneke est une pure merveille et devrait rester dans les mémoires comme un chef d'œuvre. On a là certainement ce qu'il a fait de mieux. La réussite est totale sur tous les plans. La mise en scène est totalement maîtrisée, un pur travail d'orfèvre. Grandiose et majestueuse et à la fois presque invisible tant on a l'impression d'être dans le film, de faire partie du décor. Le scénario est foisonnant et magnifiquement écrit. L'histoire est à glacer le sang, terrible, aride et froide comme une lame de couteau. Plus le récit avance plus on a froid dans le dos. On assiste là sans doute à l'une des plus belle démonstration des conséquences que peut avoir une éducation puritaine et stricte sur les enfants et sur les rapports entre les gens qui les entourent. On n'ose entrevoir ce que seront devenus ces enfants vingt ans plus tard à l'avènement du nazisme. L'ensemble du casting est absolument époustouflant. Tous les acteurs sont parfaits mais  tout le mérite revient à l'ensemble des enfants. Ils sont stupéfiants. Haneke fait preuve encore une fois d'une direction d'acteurs sans faille. La technique est au diapason du reste. Le noir et blanc donne au film une ambiance très particulière (ajouté à l'absence de musique), la photo est d'une grande splendeur. Le blanc de la pureté est partout, paradoxalement à la noirceur du propos. Les décors, les costumes, le son, le montage sont impeccables. Franchement rien à reprocher.
Un film difficile, pas forcément accessible, un sujet et une longueur (2h25) qui peuvent rebuter. Mais Le ruban blanc est, selon moi, un grand film, voir un chef d'œuvre. Austère, aride, froid, passionnant, fort et puissant. Aussi réussi sur la forme que sur le fond, une belle palme d'or entièrement méritée.
Candidat à l'Oscar du meilleur film étranger 2010 représentant l'Allemagne.
Ulrich Tukur. Les Films du Paradoxe
Le Ruban blanc

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