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Sin Nombre - De Cary Joji Fukunaga

Par Kilucru
Sin Nombre - De Cary Joji Fukunaga
SIN NOMBRE
Un film de Cary Joji Fukunaga
Avec Paulina Gaitan, Edgar Flores, Kristyan Ferrer, Tenoch Huerta Meija
Prix du Jury du Festival du cinéma américain de Deauville 2009
Synopsis
Au Honduras, la jeune Sayra retrouve son père après une longue séparation. Elle va enfin réaliser son rêve, émigrer avec lui et son oncle aux Etats-Unis.
Au Mexique, Casper est membre de la 'Mara', l'un des terribles gangs d'Amérique centrale. Pour venger la mort de sa fiancée, il tue un chef de bande et prend la fuite.
Sur le toit du train qui file vers le Nord, entourés de centaines de candidats à l'émigration, Sayra et Casper se rencontrent. Il fuit son passé criminel, elle espère un avenir meilleur : parviendront-ils à échapper ensemble à leur destin et à franchir la frontière ?
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Dans le documentaire la Vida Loca, la violence régnant autour et au sein des Maras n’était que suggéré, bien présente mais les meurtres successifs nous parvenaient juste au son du canon et des larmes ensuite versées sur des cercueils qu’occupaient de trop jeunes membres du gang ! Le film s’attachait plus au quotidien allant jusqu’à essayer de trouver un semblant de positif, boulangerie coopérative, l’attachement au noyau familial autant qu’à la famille, la Mara, La 18 !
Toujours au Honduras, une autre Mara, ici d’emblée ne nous sont pas épargné les scènes violentes et cruelles, inutiles, ce que nous n’avions pu voir nous pouvions aisément l‘imaginer !
Quand Casper, ivre de douleur et avide de vengeance, profitant d’une occasion qui lui est offerte abat froidement et sans état d’âme le chef du gang, sous les yeux ébahis des réfugiés, candidats à l’exode, en route pour le Mexique, sur le toit de ce train.
Casper vient de sauver, d’une agression ignoble, la jeune Sayra . De ce sauvetage qui tient plus du règlement de compte va petit à petit s’instaurer entre les deux jeunes gens, une forme de confiance, de confidence.
Sin Nombre - De Cary Joji Fukunaga
Entre celle qui aspire à un ailleurs et celui qui se sait par avance perdu, va s’instaurer une relation de confiance….Et fait important s’il en ait l’occasion pour Casper d’une rédemption magnifique.
Certainement moins pointu sur le volet des Maras, le film se double d’une intéressante rencontre entre deux personnages. Le tout sur fond d’un terrible et éprouvant périple, cette traversée du Mexique pour gagner la frontière américaine.
Et c’est un somptueux cadeau qu’offre alors Casper à Sayra ..Et un joli bras d’honneur aux puissantes Maras et leur réseau tentaculaire, du moins telles qu’elles nous sont ici présentées !
Cary Joji Fukunaga exploite les paysages, ceux traversés lors de cette émigration, Ils sont variés et sublimes. Il dirige aussi une flopée d’acteurs, des figurants incarnant les candidats à l’exode, aux membres des Maras, il pousse même le jeu jusqu’à organiser une explosive rencontre entre les deux Maras…et quand l’une est sur le territoire de l’autre, les balles sifflent..Par chez nous aussi remarquez !
Voilou ayant vu les deux films, exigeant et crucial documentaire d’abord puis cette remarquable fiction, on ne peut alors que les trouver complémentaires !
Excessif.Com "...Là où le film reprend ses droits, c'est dans le parallèle entre les déboires sanguinolents de Casper et le départ de la jeune hondurienne, Sayra, sac au dos, accompagnée de son père et de son frère, le coeur plein de détermination pour atteindre les Etats-Unis puis le New Jersey. Cary Joji Fukunaga tient là le noeud de son sujet, le voyage, ce trajet peut-être annoncé par le tout premier plan du film, un chemin, dans une forêt automnale. C'est le paysage en face de Casper. Il ne s'agit que d'un poster, d'un mur clos. .."
Evene.Fr "..Quelques semaines après le documentaire de Christian Poveda, 'La Vida loca', Cary Fukunaga s'intéresse à son tour à la Mara...La réussite de Cary Fukunaga tient en cette division en deux parties, l'une consacrée aux gangs, l'autre à l'émigration, parfaitement unifiées par l'opposition entre la violence et le désir d'ailleurs. Sur le toit d'un train, les destins des candidats à l'immigration de toute l'Amérique latine se croisent. On ne sait rien de chacun. Simplement leur condition collective : même s'ils sont soumis au danger, à la violence des pilleurs, l'espoir les tient debout, prêts à vivre une nouvelle vie..."
Le Monde.Fr - "Sin Nombre" : Hollywood au pays des maras

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