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Non, Nicolas...

Publié le 25 octobre 2009 par Dominique Lemoine @lemoinedo

C'est la course à l'audience, à l'audimat, à la recherche de la place de numéro 1 du journalisme écologique. C'est la course aux films écologiques, et Nicolas Hulot, essaie de reprendre la main par son film "Le syndrome du Titanic".
Sur de belles images nous conduisant probablement des déserts jusqu'auxg randes fosses océaniques, Nicolas Hulot nous flagellera avec sa voix sirupeuse sur l'impossible sortie de la société de consommation qui va tuer l'humanité.
Je ne suis pas né "écologiste" aime à dire l'ami des grands de ce monde, je le suis devenu.
Sauf que....
Les nombreuses expéditions passées de notre explorateur fortuné, avant qu'il ne comprenne l'impact de ses errements sur la nature et notamment sur le climat étaient tout à fait compréhensibles car l'aventure et les retours lucratifs de son métier de journaliste étaient les moteurs de son action.
Maintenant, ce même journaliste continue à polluer, à émettre des tonnes de CO2 dans l'atmosphère et à engranger des salaires importants sur le "dos de la planète" mais il veut en plus nous faire la morale et cela devient insupportable.
Il n'est pas le seul, certes. Un loueur de longue date d'hélicoptère et qui continue sans vergogne à utiliser pour ses photos ces moyens de transports lui fait concurrence sur une autre chaine de télévision;
Et ces journalistes aux forts taux de carbone qui nous font la morale ont une arme secrète : la compensation carbone !
La compensation carbone est le plus mauvais tour que l'on peut jouer à l'environnement et surtout au réchauffement climatique car il permet de continuer à émettre des gaz à effet de serre tout en se donnant bonne conscience.
Le principe est alléchant : si on émet une tonne de carbone, on finance une action qui permet d'absorber ou de ne pas émettre la tonne de carbone émise. Simple non !
Sauf que, le CO2 émis dans l'atmosphère a une durée de vie qui est d'une centaine d'années et que votre action de bonne conscience est limitée dans le temps. Et encore lorsque votre contribution carbone est mise en oeuvre dans de bonnes conditions et rapidement, ce qui n'est pas toujours le cas.
Alors faut-il rappeler à nos journalistes que le meilleur moyen de ne pas faire exploser la concentration en gaz à effet de serre de notre fragile planète n'est pas de compenser mais de ne pas émettre.
Je trouve assez désagréable de voir de gros pollueurs nous faire la morale alors qu'ils n'ont pas, eux mêmes, changé de comportement.
Alors Nicolas, change d'abord de comportement, diminue drastiquement toutes tes émissions et après, après  seulement tu pourras donner des leçons à la terre entière. Mais pour l'instant, ce n'est pas l'écologie qui gouverne ta démarche mais l'écologisme.
De plus,  soyons clair, ce n'est pas la planète qu'il faut sauver, elle survivra bien après nous mais c'est toute la chaine du vivant qu'il faut sauver. Pour s'adapter au changement climatique, elle a besoin de temps, de beaucoup de temps et les bouleversements annoncés ne donneront pas ce temps au vivant.
Alors, il faut changer de comportement, c'est vrai et tout le monde doit s'y mettre, même les chantres médiatiques du changement climatique.
Alors Nicolas, Alors Yann, quand commencez-vous à changer pour montrer l'exemple. Et pas d'artifice s'il vous plaît !
Dominique Lemoine

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