Non point : toute technologie est neutre, on ne parle que d'outils, même s'ils affectent notre comportement. Par exemple Twitter : il ne faut pas confondre ce moyen de signaler des informations ou des humeurs avec ce que peut être l'écriture d'un livre, c'est à ranger dans la catégorie du télégraphe, de la communication rudimentaire. Et justement, après quelques méandres identitaires, Margaret s'est lancée dans Twitter. « Je parle bien au téléphone. Pourquoi n'aurais-je pas essayé ? », répond-elle à Reuteurs. Parce que l'on s'étonne qu'elle se prenne au jeu des 140 caractères, elle romancière, poète et essayiste. Mais justement, tout est dans la manifestation de soi, par bribes, extraits, petits bouts de son être.
Quant aux technologies nouvelles du livre, Margaret fait preuve d'une modernité sidérante : elle valorise l'impression à la demande des livres comme un outil intéressant, même si encore trop faible qualitativement. Car d'un autre côté, elle songe à ce que cela pourra apporter en termes d'économies : les camions qui acheminent les livres, le bois, les arbres, le papier, l'impression, les retours. « Cela épargnerait des choses qui ont embrouillé l'industrie de l'édition ! »
Alors... l'ebook, Margaret ? Pragmatique, la dame rappelle les procédés mis en place par Dickens, qui chaque semaine sortait un nouveau morceau de livre, un chapitre : le roman-feuilleton, qui tenait en haleine son lecteur. Pourquoi pas alors lancer un programme de ce genre avec un ouvrage, sur la forme d'un abonnement ? Si Stephen King a tenté cette expérience et s'est planté, c'était peut-être encore un peu trop tôt. Aujourd'hui, ce principe aurait probablement plus de chance de réussir.
Quelle femme !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble