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Paris-Bercy : Un événement de standing

Publié le 05 novembre 2009 par Reydecali

A partir de dimanche, la capitale française accueille au Palais omnisports de Bercy le dernier Masters 1000 de la saison de tennis. Menacé il y a encore peu de perdre son label, le tournoi a redressé la barre, et est aujourd’hui une date clé du calendrier ATP. Présentation d’une épreuve au succès annoncé.

Un plateau de qualité

JW Tsonga défendra son titre à Paris à partir de dimanche.

JW Tsonga défendra son titre à Paris à partir de dimanche.

Un temps boudé par les joueurs, Bercy s’apprête à recevoir le gratin du tennis mondial. Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Andy Murray, Juan Martin Del Potro et consorts seront tous cette année à Paris pour se disputer la victoire. Parmi le top 20, seuls Andy Roddick, blessé, et Tommy Haas, touché par la grippe A, devraient manquer à l’appel. Le changement de surface, réalisé en 2007, et la délocalisation du Masters à Londres (il se tenait auparavant à Shanghai), expliquent en grande partie cette présence massive des têtes d’affiche.
Du côté français, neuf représentants tenteront de tirer leur épingle du jeu, à commencer par le tenant du titre Jo-Wilfried Tsonga. Il sera accompagné par ses compères Gilles Simon, Gaël Monfils ou encore Sebastien Grosjean, ancien vainqueur du tournoi (2001), qui a bénéficié d’une wild-card. Fabrice Santoro poursuit lui sa tournée d’adieu, tout comme son meilleur ennemi, Marat Safin, couronné trois fois à Bercy (2000, 2002, 2004). A cette occasion, l’invité russe se verra remettre un prix d’honneur par les organisateurs.

Le Masters en ligne de mire

Outre les enjeux inhérents à tout tournoi estampillé Masters 1000, la compétition aura pour principal intérêt la course aux Masters de Londres. Si les six premiers au classements ont d’ores et déjà assuré leur qualification, il reste deux places à pourvoir pour l’Angleterre à la fin du mois. Nikolay Davydenko est en posture idéale, mais derrière lui, Fernando Verdasco, Robin Söderling, Fernando Gonzalez, Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon peuvent tous espérer, à l’aura d’une grosse performance, décrocher le précieux sésame. Le suspense promet d’être entier.

Un public attendu en nombre

En début de semaine, 125 000 billets avaient déjà trouvé preneur. Pour rappel, il y a trois ans, le tournoi atteignait péniblement la barre des 50 000 spectateurs. Les raisons de ce succès ? En premier lieu, la mise en place de double-sessions (journées et soirées), qui permet d’accroître substantiellement la fréquentation, ainsi que le précise Jean-François Caujolle, co-directeur de l’événement avec Cédric Pioline : « Avant, on était sur un schéma de consommation ancien. Les gens pouvaient s’asseoir de 11h à minuit et avaler du tennis pendant 12 heures. Aujourd’hui, la ‘consommation du sport’ est totalement différente. Il faut qu’il y ait des plages plus courtes, d’où la mise en place des double-sessions (passées de 3 à 5 jours cette année). Cela nous a permis d’accroître notre clientèle, en permettant notamment à ceux qui travaillent dans la journée de venir le soir ». Parallèlement, les organisateurs visent à développer le côté « divertissement » du tournoi, ambitionnant d’en faire un « show » à l’américaine. Dans cette optique, en profitant des infrastructures de qualité du Palais omnisports de Bercy, de nombreuses prestations sont prévues pour le public : animations, concerts, spectacles divers et variés, avec un maître mot : l’interactivité. Des attentions toutes particulières qui devraient, à n’en pas douter, ravir les spectateurs présents durant la semaine.

Un tournoi de classe internationale

Il y a trois ans, Jean-François Caujolle et Cédric Pioline reprennent en main la destinée du tournoi parisien. La situation est alors délicate : les meilleurs joueurs mondiaux hésitent à prendre part à une compétition proche des Masters au calendrier, le public ne répond pas présent, et le label Masters 1000 se trouve logiquement sur la sellette. Aujourd’hui, force est de constater que les efforts des organisateurs ont porté leurs fruits. En étant plus à l’écoute des joueurs, à qui un tiers du budget de 10 millions d’euros est dévolu (modification de la surface, augmentation des primes et des conditions d’accueil), et en proposant aux spectateurs un produit plus attractif (actions poussées dans les domaines de la communication et du divertissement), les responsables ont mis les bouchées doubles. Bercy a gagné sa légitimité, et est désormais un rendez-vous incontournable de la saison tennistique. Ils ont assurément gagné leur pari.


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