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Solaire photovoltaïque : le rapport qui fâche

Publié le 25 octobre 2007 par Marc Chartier

Le rapport rassemblant les travaux de la Commission Énergie mise en place par le Centre d’analyse stratégique et présidée par Jean Syrota sur le thème Les perspectives énergétiques de la France à l’horizon 2020-2050 a suscité une vive réaction de la part du Syndicat des énergies renouvelables.

Voici le texte du communiqué de presse de cet organisme, daté du 17 octobre 2007 :


Rapport du centre d’analyse stratégique : contre-vérité sur le solaire photovoltaïque.


Alors que toutes les études montrent qu’une installation solaire photovoltaïque raccordée au réseau rembourse l’énergie nécessaire à sa fabrication et à son installation dans une période de 2 à 4 ans pour une durée de vie comprise entre 25 et 30 ans, le rapport du Centre d’analyse stratégique (CAS) affirme que cet équipement est un émetteur net de CO2 et qu’il ne saurait, de ce fait, contribuer à la lutte contre l’effet de serre.
Le rapport du CAS sur les perspectives énergétiques de la France à l’horizon 2050 fait le tour des différentes filières de production et des différents domaines d’utilisation en recommandant de retenir un objectif peu ambitieux de réduction de 2,5 à l’horizon 2050 des émissions des gaz à effet de serre au lieu du facteur 4 qui structure les propositions du groupe « Énergie et Climat » du Grenelle de l’Environnement.
Concernant le solaire photovoltaïque, la manipulation des informations, du point de vue des émissions de CO2, a particulièrement choqué les professionnels du secteur. En effet, le CAS affirme que le solaire photovoltaïque émet plus de CO2 qu’il n’en économise sur sa durée de vie.
Or, toutes les études, et notamment celle de l’Agence Internationale de l’Énergie de mai 2006, démontrent qu’une installation solaire photovoltaïque raccordée au réseau rembourse l’énergie nécessaire à sa fabrication et à son installation dans une période de deux à quatre ans, selon l’ensoleillement du site : un kilowatt installé permet ainsi d’économiser entre 1,4 et 3,4 tonnes de CO2 sur sa durée de vie.
Ce délai de « remboursement » est, en outre, en constante diminution avec les progrès techniques.
Cette contre-vérité flagrante sur une filière prometteuse que l’on peut lire dans le rapport du Centre d’analyse stratégique conduit à s’interroger sur la pertinence de l’ensemble de ses analyses.


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