Qu'est devenu Didot ?

Chaque semaine, Stade Rennais 35 vous propose une chronique, traitant de l'actualité rennaise sous un autre angle. Rédigées par Siou, ces chroniques prennent généralement des nouvelles d'anciennes gloires du Stade Rennais Football Club, mais peuvent aussi traiter des après-matchs ou de diverses informations du club. Cette semaine, nous profitons de la rencontre entre Toulouse et Rennes pour dresser un portrait d'un ancien capitaine du club aujourd'hui titulaire en Garonne, Etienne Didot.
Une famille de footeux
Venu au monde le 24 juillet 1983, à Paimpol, Etienne Didot est issu d'une famille qui respire le foot. En effet, le frère du futur milieu défensif professionnel n'est autre que Sylvain Didot, lui aussi professionnel, et qui évolue comme milieu offensif à Reims, où il est installé depuis maintenant cinq ans. Petit garçon qui adore le foot, Etienne s'inscrit dès son plus jeune âge dans le club de sa ville, le Stade Paimpolais, avec l'espoir de décrocher un jour un contrat professionnel. Repéré par le Stade Rennais, le jeune joueur quitte donc en 1997 le club de son enfance pour rejoindre le futur meilleur centre de formation de France. Avec les équipes de jeunes du club breton, Etienne est régulier, et après quatre ans passés au club, il atteint enfin l'un de ses grands rêves, en 2001 : porter le maillot bleu de l'Equipe de France de Football. Certes, ce n'est pour le moment "que" le maillot de l'Equipe de France des moins de 18 ans, mais c'est déjà un grand pas dans la carrière du Paimpolais. Et quand il atteindra l'Equipe de France Espoirs, en 2002, il décrochera par la même occasion, enfin son premier contrat professionnel. Une sorte d'aboutissement pour le juene milieu défensif, qui comme son frère quelques années auparavant, va jouer avec les meilleurs de France.

A droite, avec son pote Yoann Gourcuff, parti durant l'été 2006 (photo Ouest-France)

"Le Maldini du Stade Rennais"
Lancé dans le grand bain de la Ligue 1 en janvier 2002, à seulement 18 ans, Didot ne va mettre qu'une saison pour devenir un titulaire indiscutable dans le onze Rouge et Noir. Faisant partie des révélations du Championnat lors de la saison 2002-2003, le milieu de terrain fait étalage de tout son talent au plus haut niveau, sans renier ses origines dont il est fier. Effectivement, lorsque le club le lui proposera, il n'hésitera pas une seconde pour récupérer le numéro 22, numéro départemental des Côtes-d'Armor d'où il vient. Tout heureux de jouer pour l'un de ses clubs préférés, Didot atteint avec Rennes la Coupe UEFA par deux fois, en 2005 et 2007. Plus tard, le manager général du club Pierre Dréossi, déclarera vouloir en faire "le Paulo Maldini du Stade Rennais" : et cela peut se comprendre, tant le joueur aime la région et le club de la capitale Bretonne. Epanoui en Ille-et-Vilaine, son histoire d'amour avec le Stade Rennais va se dégrader avec l'arrivée comme entraîneur de Guy Lacombe, qui va lui préféré le tout jeune Fabien Lemoine. Désormais remplaçant à chaque rencontre du club, et n'ayant vraiment plus la confiance de l'entraîneur, le milieu défensif craque, et quitte brutalement les Rouge et Noir pour rejoindre la Garonne et Toulouse.

Devenu capitaine du club en 2007, il sera poussé sur le banc à l'arrivée de Guy Lacombe (photo goal.com) Une renaissance à Toulouse
Contre un chèque de 3 millions d'euros (des supporters s'offusqueront de ce prix si bas), et après 152 matchs disputés (5 buts) en Championnat de France de Ligue 1 avec le Stade Rennais Football Club, le Costarmoricain rejoint donc Toulouse, dont il porte le maillot violet depuis l'été 2008. Dans le Sud-Ouest de la France, Etienne revit. Aux côtés de Cédric Carrasso, André-Pierre Gignac, tous les deux revanchards après une saison 2007-2008 en demi-teinte (Carrasso n'est plus que la doublure de Steve Mandanda à l'OM, et Gignac vient de passer une saison comme le remplaçant de Johan Elmander), il s'impose dans le onze de départ Toulousain, et redevient l'un des meilleurs joueurs du Championnat à son poste. Cependant, sa saison 2008-2009 s'avère tronquée par quelques petites blessures, qu'il contractait déjà lors de sa période Bretonne. Ces pépins physiques de courte durée ne l'empêchent toutefois pas de disputer 24 matchs de Ligue 1 (pour 2 buts), en se muant parfois en milieu droit, un autre poste auquel il se sent à l'aise. Quatrième de Ligue 1 avec le TFC, il joue donc cette saison le toute nouvelle Europa League, dont est absent son ancien club de Rennes. Une petite revanche face à Guy Lacombe, en quelques sorte.
A Toulouse, Etienne Didot s'éclate de nouveau, enfin (photo sport24.com) Issu d'une vraie famille de footeux donc, Etienne Didot n'a pas passé moins de 11 ans dans son club de coeur du Stade Rennais FC, club avec lequel il a atteint l'Equipe de France Espoirs et avec qui il a été pré-sélectionné en Equipe de France A. Victime du coaching de Guy Lacombe cependant, l'actuel numéro 8 du Toulouse Football Club a quitté sa Bretagne natale, à laquellel il était pourtant si attaché. Epanoui en Garonne, il espère maintenant rejoindre enfin les Bleus, qui l'attirent tant.
Siou