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Tom Cruise et Robert Redford à la Cinémathèque pour "Lions for lambs"

Par Vierasouto
 

Ce soir à la cinémathèque française, c'était Cannes sur tapis noir, les abords du grand bâtiment, donnant sur une esplanade près de Bercy, clôturés depuis des heures, des séances annulées, des vigiles français et US, des projecteurs aveuglants, des photographes en vrac collés aux barrières, des caméras, des appareils photos, des téléphones portables, des micros, brandis comme des cierges à une procession, et des groupies stridentes dont les cris signalent qu'il arrive, lui, Tom Cruise, et peut-être Robert Redford, plus attendu des cinéphiles que son homologue, des spectateurs qui jurent qu'ils se sont déplacés pour lui seul Redford, qu'on ne voit jamais nulle part, et pas pour Tom Cruise, trop star, trop tout. Sauf que Tom Cruise est resté plus d'une heure sur le tapis à signer méthodiquement des autographes à la foule, à répondre aux questions des télés, à se faire photographier avec ses fans, à tailler une bavette, il a fait tout le tour des barrières, une par une, un par un, il n'a oublié personne, plus pro, plus disponible, c'est pas possible...



 

Pour un cocktail offert par la Fox à 19h30, à 20h40, on était toujours là, tous, immobilisés, la foule sur l'esplanade, les invités du côté cinémathèque, un verre de champagne à la main, les cervicales tordues d'essayer de prendre des photos dans le dos des vigiles depuis la véranda car on avait ouvert toutes les portes vitrées, ça faisait un peu réception à la campagne avec les arbres dans la nuit éclairée a giorno... Un lot de people invité est passé, transparent, n'intéressant personne, derrière moi, quelqu'un a dit à l'actrice pourtant culte Alexandra Stewart "c'est pas vous lundi à l'affiche dans un film?" mais nul n'y a fait attention... Seul Charlélie Couture a distrait la galerie en posant sur une estrade qui au départ était destiné à Tom Cruise et Robert Redford, sans doute... Car nul n'a aperçu Robert Redford pendant tout ce temps mais il a quand même été parachuté sur scène présenter le film "Lions et agneaux"... Avec Costa-Gavras, le président de la cinémathèque, et Christine Albanel, le ministre de la culture, qui rempilait dans le coaching des séducteurs après avoir déjà décoré George Clooney à Deauville il y a quelques semaines... Moment d'émotion quand Robert Redford a parlé du début de sa carrière, de ses souvenirs à Paris, les deux acteurs semblaient sincèrement touchés de se trouver dans ce temple de la mémoire du cinéma ; on aurait dit que, pour une fois, ces activités de promo revêtaient de la dignité, accueillis par Costa-Gavras qu'ils admirent dans un lieu sans commerce, sans marchands, pour l'amour du ciné, pour la beauté du geste, un retour aux sources en quelque sorte. Quand la lumière s'est éteinte pour la projection du film "Lions et agneaux", on était tous émus par ce moment partagé assez exceptionnel avec ce dénominateur commun au delà des différences : le cinéma, d'abord...    Tom Cruise, Robert Redford et Costa-Gavras   site officiel du film avec la BA... On a pu voir au dernier festival de Deauville les premiers films sur la guerre en Irak dont "Redacted" de Brian de Palma (lire mes notes sur le film sur le blog spécial Deauville...) et "Dans la vallée d'Elah" de Paul Haggis (lire la critique sur le blog spécial Deauville... ), deux films dont on a pas fini de dire du bien. Le film de Robert Redford, à la fois réalisateur et acteur de "Lions et agneaux", produit par Tom Cruise, obéit aux mêmes impératifs du film engagé politiquement comme on en a connu au moment de la guerre du Vietnam. Pour un public français, ce que dénonce Redford dans son film prêche des convaincus mais qu'en pensera le public américain? (le film sort le 9 novembre aux USA et le 21 novembre en France). L'histoire est triple, un brillant sénateur républicain (Tom Cruise) à Washington reçoit une journaliste (Meryl Streep) qu'il essaye de convaincre des bienfaits d'une nouvelle offensive, un professeur d'université (Robert Redford) reçoit, pour sa part, son meilleur élève qui a déserté son cours, dégoûté par la politique. En contrepoint du bureau climatisé du sénateur et du confortable amphi de l'université, univers de bla-blas et d'analyses, des soldats de l'âge des étudiants sont envoyés au casse-pipe. Si les deux premières parties sont assez plates à dessein, cette troisième partie du film, en zapping avec les deux autres, est filmée au plus près d'une façon très physique et bouleversante, un terrible contraste... La critique du film bientôt sur le blog...          Tom Cruise, Robert Redford et Christine Albanel Charlélie Couture


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