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Bontemps et le gang des postes

Par Krri

de Auguste Le Breton

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Il porta ses lèvres chaudes contre son oreille:

— Si tu cries, je te tue.

De lui émanaient la force, l'envie de possession, l'odeur de la mort. Sa peau cuivrée était brûlante. Et il avait des yeux qui brûlaient encore plus que sa chair. Elle s'en apercevait maintenant qu'il venait de remonter le bas de soie sur son front, jusqu'au rebord du bonnet de laine rouge, livrant ses traits sombres qui faisaient basculer les filles des bals du samedi soir.

— Non ! essaya-t-elle d'articuler en secouant la tête avec désespoir.

Il la maintenait d'un bras, l'autre s'activant. Soudain elle vit le tatouage, l'aigle aux ailes déployées dont le bec plongeait ... et elle se sentit vibrer avec une intensité effrayante.

Éditions LE MASQUE


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