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Le triomphe décrypté

Publié le 16 novembre 2009 par Misterrugby

Le triomphe décrypté

Le capitaine Dusautoir assure la passe dans la défense sud-africaine (photo AFP)

Quels ont été les secteurs où les Bleus ont été supérieurs ? Dans quels domaines l’équipe de France doit-elle encore progresser ? L’analyse du match en six points.

La mêlée bleue est-elle LA référence mondiale ?
Incontestablement, oui. La prestation d’ensemble a confirmé que la mêlée française n’avait actuellement pas d’égale sur la planète. Le huit du Coq a plusieurs fois fait exploser son vis-à-vis en mêlée fermée (les Bleus ont aussi fait la loi sur les phases de ruck). Les trois lignes ont été impressionnantes mais on accordera une mention spéciale au pilier Fabien Barcella, auteur d’un match exceptionnel. En face, Smit a passé une sale soirée. Même si les Springboks ne font pas de la mêlée une priorité dans la conquête du ballon (ils préfèrent se concentrer sur la touche), la supériorité était flagrante. Comme face aux All Blacks à Dunedin il y a cinq mois.

Les Bleus ont-ils tenus le choc en touche ?
On craignait le pire avec le meilleur alignement de la planète en face. L’équipe de France a tenu le choc avec 12 ballons captés sur 13 lancers. Ce n’est pas un mince exploit lorsqu’on sait que durant le Tri Nations, Victor Matfield et ses coéquipiers ont volé 44% des ballons sur lancer adverse ! Il faut dire que les sorties temporaires de Matfield et Botha en première période ont pu perturber l’organisation des champions du monde. Seul couac, le lancer raté de Williams Servat qui a amené l’essai des Springboks de Smit. Le Toulousain a peut-être été gêné par le vent très violent vendredi soir.

Est-ce le match de référence sur lequel s’appuyer ?
Le contenu est satisfaisant car cela commence à ressembler à quelque chose», s’est réjoui Marc Lièvremont après la victoire. Les Bleus ont livré au Stadium leur match le plus complet depuis l’arrivée du nouveau sélectionneur il y a deux ans. Avec la victoire face au Pays de Galles (21-16) dans le Tournoi en février dernier et le succès à Dunedin face à la Nouvelle-Zélande (27-22) il y a cinq mois, les Bleus disposent de trois matches référence sur lesquels ils peuvent s’appuyer.

Qu’est ce qui n’a pas marché ?
Même si Julien Dupuy a passé quatre pénalités, le joueur du Stade Français a raté deux tentatives (dont une qui s’est terminée sur le poteau). «Cela aurait pu coûter cher à la fin», a admis le buteur qui fut par ailleurs excellent dans l’animation du jeu. Mais la France n’a pas encore trouvé son Morne Steyn (94% de réussite dans les coups de pied avant le test-match). Lorsque Dupuis est sorti, Parra a raté l’immanquable à 20 mètres des poteaux sur une nouvelle pénalité.

Les expulsions temporaires ont-elles été préjudiciables aux Springboks ?
Morne Steyn (40e antijeu) et Ryan Kanakowski (69e, antijeu) ont écopé de cartons jaunes qui ont forcément pesé lourd dans la balance dans un match international d’une telle intensité puisque la mêlée adverse a joué à sept durant un bon moment. Les champions du monde auraient pu encaisser deux pénalités lorsqu’ils furent en infériorité numérique mais Dupuy les a manquées. Les Springboks ont visiblement eu quelques soucis de compréhension avec l’arbitre vendredi soir. Cela n’a pas empêché De Villiers de reconnaître la supériorité de l’équipe de France «Bien joué les Français, ils ont été meilleurs que nous ce soir (Ndlr : vendredi).»

Que s’est-il passé avec l’hymne sud-africain ?
Après la rencontre, toute la délégation sud-africaine a critiqué la manière avec laquelle l’hymne sud-africain a été entonné. «Je voudrais juste signaler le fait que l’hymne sud-africain n’a pas été respecté et a été chanté par quelqu’un qui ne chantait pas bien», a déploré Peter De Villiers. Ras Dumisiani, l’artiste sud-africain en question, a livré une version reggae assez inattendue qu’il a conclue par un surprenant «Rastafari !». Une touche pacifique qui n’a pas plu à Victor Matfield : «La façon dont l’hymne a été joué a été risible et d’ailleurs, les Français se sont mis à rire avant la fin. Ca a peut-être eu une influence sur la rencontre.»

Source : www.lefigaro.fr

Résumé de la rencontre

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