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Consumérisme, politique et président: un ménage à trois

Publié le 19 novembre 2009 par Oldchaps

La vacuité de notre président fait désormais référence, Reversus   le démontre avec brio et avec comme seul support la video de la remise de la légion d'honneur à Dany Boon.

Reversus éprouve même une certaine empathie pour le personnage qui montre sa vraie personnalité lorsqu'il réalise des digressions vis-à-vis des notes de ses conseillers, dont celles d'Henri Guaino au premier chef. Le roi était donc nu dans cette video, il était bien normal qu'elle fut beaucoup commentée après son retrait du site Elyséen.

De la sympathie, voire de l'empathie pour cet Homme qui se livre comme rarement avant? aucunement pour ma part, seulement la confirmation des allégations que j'aligne ici depuis bientôt deux ans et demi. Nous avons en face de nous, pardon au dessus de nous, un opportuniste sans profondeur dont les ressorts sont ceux du français moyen d'il y' a 40 ans: le racisme, le dédain, la moquerie et la recherche perpétuelle d'un bouc émissaire.

J'éprouve un certain dégoût à la vue de cette vidéo, à vrai dire, pour cet être à l'intelligence pragmatique, non pas abject, mais sans épaisseur intellectuelle, ni culturelle; celui-ci a cependant réussi malgré tout à nous flouer. Il semble de plus que son affect ait bloqué son compteur aux images d'Epinal qu'il regardait lorsqu'il était enfant. Ce serait très certainement quelqu'un d'attendrissant s'il n'était pas là où il est.

Son inévitable besoin de perspectives à donner au peuple Français, afin de donner le change à son élection fait de lui un accro aux conseillers, et à leurs idées tour à tour changeantes comme ceux-ci. Guaino bat le rythme, pendant que la cour donne le ton.

Quel crédit accorder à la politique de la marionnette Sarkozy pour sa fin de mandat?

Nous avons donc un un homme-tronc en guise de président sous la haute influence nécessaire de ses plus proches conseillers. Comment qualifier sa politique passée, en tentant de gommer sa personnalité, pour essayer d'entrevoir celle à venir? une chose est certaine, l'habileté a été sa marque de fabrique durant cette mi-mandat réduisant l'opposition au silence tout en lâchant sa meute de Lefebvre(s) sur les boucs émissaires trop souvent désignés parmi les catégories sociales les plus exposées. Je qualifierai personnellement sa politique passée et présente d'anti-libertarianisme.

C'est à dire un dégoût profond pour les libertés individuelles, ainsi que du droit à la  justice, pour les couches socialement et "naturellement" défavorisées. Avec une pensée, à jamais enfouie mais qui n'attend que l'appel, pour un rétablissement de la peine de mort. Celui-ci peut donc se targuer d'avoir fait théorisé, et d'avoir appliqué consciencieusement ce programme destiné à soulager son aversion personnelle à la gauche de la gauche.

De cette aversion théorisée jusqu'à sa mise en pratique réussie, concernant la mise en coupe réglée des droits fondamentaux des couches populaires, il n'en a pas été de même pour les libertés ultra-libérales à l'autre bout de l'échiquier politique. 

En effet, du défenseur invétéré de la politique industrielle à la Française aux accents Gaulliens et anti-libéraux, il n'est pas resté grands chose suite à sa confrontation à Mr Mittal. Gandrange n'aura donc été que le meilleur fossoyeur de la mise en pratique de cette politique là.

Ensuite, Sarkozy s'est soudainement entiché d'un discours anti-libéral et altermondialiste contre la crise. D'un G20 souhaité et annoncé à grands coups de klaxons et de plateaux-télé, il n'est pas resté grand chose un après.

D'une aversion affichée contre les droits fondamentaux des classes populaires et contre le libéralisme financier. La débauche d'énergie qui a été mise en oeuvre à l'encontre des premiers n'a d'égale que l'inefficacité envers les second.

De ce constat, nous pouvons tirer deux conséquences: son crédit de popularité étant au plus bas, il ne pourra réitérer ses attaques vouées à l'échec contre le "libéralisme financier" sous peine de se voir rappeler à l'ordre à ses échecs passés. il est donc probable qu'il compensera par une vindicte verbale et législative accrue contre les plus démunis. Les boucs-émissaires ont donc de beaux jours devant eux.

Consumérisme et politique

Le consumérisme abouti et sans perspective s'est donc engouffré en politique la fleur au fusil, comme l'on s'en va en guerre. Avec cependant un retard important sur les états-unis, où le produit Bush était déjà en vente à la télévision en 2001. Le produit Sarkozy est cependant beaucoup plus élaboré, mais il relève de la même dialectique conservatrice. Cependant ce Marketing politique, taillé sur mesure pour un spectre électoral de notre société porte déjà la mention "trop vu à la TV". Cela lui coûte déjà beaucoup en terme de sondage, et cela va continuer à lui coûter indépendamment de la politique qu'il mettra en oeuvre après les régionales.



Le vrai Nicolas Sarkozy devant Dany Boon
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