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Réforme de la formation des enseignants

Publié le 19 novembre 2009 par Jfa

Depuis longtemps, ce débat agite ceux qui s’intéressent à l’éducation.

- Pour les uns, il suffit de maîtriser sa discipline pour faire un bon enseignant. Ce qui signifie que n’importe qui, connaissant son métier ou étant érudit dans ses thèmes de recherche, peut faire un excellent enseignant et ce quel que soit l’âge des élèves.

- Pour les autres, l’enseignement est un métier comme un autre, nécessitant donc une formation professionnelle aux techniques et méthodes spécifiques à l’enseignement.

Lors de notre scolarité, y compris universitaire, nous nous souvenons tous des bons et des mauvais enseignants auxquels nous avons eu affaire. Et, indubitablement, une partie importante de ces derniers étaient des gens, certes calés dans leur discipline, mais ne sachant pas “les faire passer”, incapables de se mettre au niveau des élèves et décourageant les plus faibles, c’est à dire ceux qui avaient le plus besoin d’un enseignant compétent.

Si l’enseignement n’est que le simple remplissage mécanique des savoirs du savant dans la tête creuse de l’élève, la première conception est la meilleure. Mais pourquoi alors se borner à des classes de 25 ou 35 élèves quand on peut avoir des amphi de 500 ? Si l’enseignement dans des classes hétérogènes est un vrai métier, alors il faut, non seulement en apprendre les principes et les tours de main, mais aussi adapter les effectifs et les méthodes aux populations scolaires telles qu’elles sont dans un urbanisme ségrégatif.

En fait on reste dans le schéma d’un enseignement  de fait réservé aux plus doués, les autres devant finir au chômage et/ou en prison.

Malgré le tollé de la quasi-totalité de la profession, de tous les syndicats, y compris les plus marqués à droite, le Ministre de l’Education a choisi de mettre en application les décisions de X. Darcos, celui qui ne sait toujours pas faire une règle de trois.

Les stages en situation, face à une classe, seront facultatifs. Il n’y aura aucune formation pédagogique digne de ce nom et advienne que pourra. Avec la suppression de la carte scolaire, les enfants issus de milieux favorisés, disposant de la culture de base et des soutiens nécessaires à la maison pourront continuer à progresser. Il faudra parquer les autres en attendant qu’ils aient 16 ans ou, mieux, recréer des Maisons de Correction.

En attendant je plains les “enseignants” formés de cette manière lorsqu’ils vont se retrouver face à leurs premières classes s’ils tombent dans des établissements de zones sensibles. Je plains aussi leurs élèves.

Voir les réactions de l’Unsa, du Sgen-Cfdt, du Snalc, pour ne citer qu’eux.

- Nostalgie ? Le Monde . “Quand l’adduction d’eau avait été installée, juste après-guerre, elle n’en voulait pas, la citerne d’eau de pluie suffisait bien. Un demi-siècle plus tard, il y a au moins cinq piscines rien que dans le vieux village, une vingtaine en tout à Douelle, 750 habitants”.

- MJS. Le Canard Enchaîné de mercredi, page 4, relève des votes peu sincères pour la préparation du Congrès de Grenoble. Parmi ceux-ci, le MJS de Nice est cité.

- France-Irlande, signalé par l’ami FX: Wenger- Domenech par S. Diagana.

- Les effets paradoxaux de la crise. Blog de Marcel Gauchet.

- Demain, 9h-17h, salle Léo Lagrange à Mouans-Sartoux, Forum Régional Mer-Littoral avec notamment les interventions de Laurence Vichnievsky et André Aschieri.


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