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Au-delà des ruines, il y a un panneau

Publié le 16 novembre 2009 par Ruminances

segodijon01.jpg Après le grand amour, les gondoles à Venise, les diners aux chandelles, les week-end au bord de mer, rien ne va plus entre Ségolène et Vincent. Samedi, à Dijon, Vincent se donnait un mal fou pour faire propre lors des premières rencontres du rassemblement « social, écologique et démocrate » dans le cadre d'une future « bonne entente » entre gens de bien, socialistes, écologistes et centristes (dieu reconnaîtra les siens), ayant pour mission de ne pas laisser trop de plumes aux prochaines régionales et plus si affinité… Consciente que sans elle, la star du prêt-à-porter, sorte de lady gaga de l'indigent, la gauche n'est qu'une loqueteuse abandonnée à son propre sort, subissant les assaut d'une mer qui petit à petit la corrode, sans qu'aucune digue ne puisse résister au laminage, Ségolène Royal s'est « auto-invitée » à ces rencontres, au grand déplaisir de Vince, son ex bras droit.

Pas content, c'est sur l'antenne d'Europe 1 qu'il a donné son sentiment, net et sans équivoque : « Je n’ai pas invité Ségolène Royal, et je m’étonne d’apprendre par voie de presse d’ailleurs qu’elle s’auto-invite. Je ne voudrais pas que ce que nous avons à faire comme travail fondamental pour notre pays soit gâché par cette manière de faire. » En réalité, Vince n'a pas tort de montrer, de manière certes maladroite, mais ô combien humaine, jusqu'à quel point l'amour peut être cruel. Comment ne pas être en colère quand on a le droit pour soi ? Songez-y un instant : après avoir oeuvré pour créer ce courant, s'être décarcassé sur le fond depuis le mois de janvier, sans Ségolène qui jugeait la chose pas assez à son goût, la voilà qui déboule avec l'intention de s'inviter à déjeuner et de régler l'addition avec un « chèque contraception ». C'est déroyal ! Songeons à ces milliers d'impulsifs qui croupissent dans les prisons surpeuplées de France pour avoir proprement commis l'irréparable suite à de semblables agissements…

Cela se passait la veille à l'antenne. N'oublions pas que devant le micro nous sommes comme devant la chair : faibles. Flatté par la lumière soudaine. Par l'importance de l'événement. Contrarié par la couverture nuageuse qui soudain s'abat sur son colloque, emporté par son ressentiment, Peillon ajoute une pelletée : « Je vais lui faire savoir qu’il n’y a pas de raison à ce qu’elle vienne. On m’annonce qu’elle viendrait pour déjeuner. C’est un débat d’idées. Qu'est-ce ça veut dire venir déjeuner ? » C'est vrai, enfin ! Sous prétexte que le sous-commandant Darcos se bat pour la féminisation des cadres dans les grandes entreprises, avant même le satisfecit national, voilà qu'elle vient papoter avec tous les arrière-bans de ce sous-empire, poussant sur l'accotement celui avec qui récemment encore elle faisait des gros câlins dans une grange du Poitou-Charentes, à la faveur d'un week-end pastoral. Allez comprendre quelque chose au jeu de l'amour après ça. Le lendemain à l'heure dite, se croisant dans l'enceinte, Vincent rangeait ses vieux restes de dépit dans un coin de sa tête, pour plus tard, et offrait à Ségolène un bonbon, corrigeant le tir sur ses déclarations de la veille sur Europe 1 : « J'ai dit qu'il n'était pas souhaitable, à ce stade, que des présidentiables viennent dans cette réunion de Dijon».

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