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Diplômés des grandes écoles : plus de mal à trouver un emploi

Publié le 24 juin 2009 par Droiteuniversitaire

L'insertion sur le marché du travail des diplômés des grandes écoles en 2008 a été légèrement plus difficile que pour ceux de l'année précédente, en raison de la crise économique, tout en restant très bonne, a indiqué mardi la Conférence des grandes écoles.

14% des diplômés des grandes écoles en 2008 étaient à la recherche d'un emploi au 1er janvier 2009, contre 9% l'année précédente. 70% des diplômés 2008 avaient un emploi, 12% poursuivaient encore leurs études, indique cette enquête réalisée en janvier et février 2009 auprès de 144 écoles (dont 107 écoles d'ingénieurs, 32 écoles de management).

La durée de recherche d'emploi s'est allongée et un contrat à durée indéterminée (CDI) est plus difficile à obtenir : 79% des diplômés de 2008 avaient un CDI au janvier 2009, contre 81% un an plus tôt.

En ne prenant en compte que les diplômés qui veulent travailler, 83,7% des diplômés ont un emploi.

"Plus de 83% de nos élèves trouvent un emploi moins de deux mois après leur sortie en concédant, cependant, de petits efforts salariaux. Ces pourcentages, même s'ils enregistrent une baisse globale, demeurent satisfaisants", estime Bernard Ramanantsoa, directeur général du groupe HEC.

"Cette année encore, les femmes, notamment celles issues d'écoles d'ingénieurs, connaissent des conditions d'insertion professionnelles plus difficiles que celles de leurs homologues masculins", ajoute-t-il, qualifiant ces inégalités d'"inacceptables dans nos sociétés occidentales".

Femmes diplômées 77,3% des femmes diplômées d'écoles d'ingénieurs souhaitant travailler ont un emploi, contre 88,2% des hommes.

Étudiants boursiers La part des boursiers dans les classes préparatoires aux grandes écoles a augmenté, passant de 18% il y a trois ans à 22% aujourd'hui, a remarqué Christian Margaria, responsable de la commission diversité à la CGE, qui regroupe 200 grandes écoles françaises.

Le président Nicolas Sarkozy avait souhaité en décembre dernier que 30% des places dans chaque lycée préparant aux concours des grandes écoles soient réservées aux "meilleurs lycéens boursiers" à la rentrée 2010.

"Nous n'arriverons pas à 30%, mais le nombre de boursiers a déjà augmenté de près d'un quart", a indiqué M. Margaria, relevant que les jeunes de milieux modestes "ne se projettent pas dans des études longues" ou évitent les études scientifiques, qui assurent pourtant toujours un emploi.


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