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Jamin

Par Toinard

Jamin

Jamin. 3 Miam sur 5. Table testée en novembre 2009.

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Ce temps où Joël Robuchon officiait dans un restaurant dénommé Jamin. Parti quérir des étoiles dans d’autres arrondissements et dans le monde, JR céda son pas de porte à Babette de Rozières qui changea l’enseigne en « Table de Babette ». Aujourd’hui, en lieu et place, le nom Jamin renaît par l’entremise d’Alain Pras que les fidèles de feu « La Butte Chaillot » connurent. Le bonhomme n’a pas changé. Toujours aussi volubile, monté sur ressorts, il retrouve une partie de sa clientèle, plutôt masculine, cravatée et dotée d’un sérieux coup de fourchette. Evidemment, ce Jamin là ne joue pas dans la cour du gastronomique mais plutôt dans la brasserie chic décorée de quelques œuvres d’art chinées par le maître des lieux. L’assiette se veut donc douce, sans chichis ni fioritures, des penne aux girolles persillées au sablé aux figues rôties, glace au miel en passant par l’escalope de foie gras poêlée en croûte de pain d’épices et marmelade de poires au cumin. De tout pour tous les goûts avec plus ou moins de réussite dans la réalisation. L’œuf mollet serait plus agréable s’il l’était…mollet car on imagine volontiers ce jaune coulant se mêler à la piperade et au jambon cru. Le risotto crémeux aux champignons et châtaignes serait parfait s’il l’était…crémeux pour accompagner le moelleux du suprême de pintade. Des petites imperfections gommées par un merlan façon « Colbert » de toute beauté et un Paris-Brest scandaleusement copieux.

32, rue de Longchamp. 16e. Tél. : 01 45 53 00 07. Menus : 26 et 30 € (au déjeuner). Carte : de 40 à 60 €. Fermé samedi midi et dimanche. M° : Trocadéro.


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