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D'un mur à l'autre

Publié le 20 octobre 2009 par Rhizome @rhizome66
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Space Marmelade
a le plaisir de vous inviter au vernissage : D'un mur à l'autre
une installation du plasticien Ridha Dhib
Jeudi 5 novembre à partir de 18 h
Durée de l'installation du vendredi 6 novembre au jeudi 3 décembre 2009
du mercredi au samedi : 10 à 13 h -14 à17 h le jeudi et le vendredi: 16 à 20 h
Finissage jeudi 3 décembre à 18 h
En dehors de ces horaires, nous vous recevrons sur rendez-vous (tel. : 06 16 26 65 33)


54, rue Belgrand 75020 Paris  Métro Porte de Bagnolet - Sortie : place Edith Piaf

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La peinture sans pinceaux

« Individus ou groupes,
nous sommes tous faits de lignes »
Gilles Deleuze, Dialogues, avec Claire Parnet, Ed. Flammarion, 1977, p.151
D’un mur à l’autre, amis de facebook et d’ailleurs est une exposition qui
interpelle, interroge, attise la curiosité…
S’autodéfinissant comme « peintre de la vieille école », Ridha Dhib évolue,
depuis ses études aux Beaux Arts de Toulon, dans une recherche artistique et
picturale dont la problématique principale est de lever la ligne du plan.
Pourtant ce n’est plus à l’aide de pinceaux que l’artiste vient ébranler nos
acquis visuels et troubler notre perception des images.
Ridha Dhib utilise les signes et les motifs de notre réalité commune et actuelle.
Il puise dans une base de données immatérielles, son réseau d’amis facebook en particulier,
et agit au cœur d’une dynamique originale croisant les processus cinétique et
plastique. « Les images sont issues de projections sur un dispositif de
membrane appelé la machine à gazouiller. Ces images font ensuite l’objet
d’un tirage sur plexi. » L’artiste invite le visiteur, devenu muse, sujet et modèle
simultanément, à revoir ses correspondances et habitudes mentales.
Les images, réalisées par un processus où lumières et couleurs viennent créer
une nouvelle trame visuelle concrète et tactile, forment un alliage artistique
perturbant. L’objet final, réelle œuvre d’art, se montre comme une sculpture
naturelle, une esquisse dans le mouvement de création vitale qui anime
l’artiste dans sa perméabilité au monde. L’exposition se veut une fenêtre
ouverte, une galerie de portraits sensibles, un moment suspendu dans le ciel
plus large de la pensée de l’artiste. Si le pinceau n’est pas utilisé, la retouche
non plus. La peinture est réduite à sa plus pure expression : sa texture.
Ridha Dhib peint et dépeint avec la matière. Matière-flux, matière-pli, matière-temps
comme il la nomme, elle questionne l’Humain dans un va-et-vient constructif
et positif, un dialogue où la formation du peintre transparait pour mieux servir le propos ?
Si la peinture n’est plus le référent pour les arts visuels, elle existe en tant que
pratique collective, expression d’une forme d’interactivité fondamentale.
Le processus de l’artiste se fait filtre d’une humanité à cribler.
Sorte d’alambic au service d’une image sensible, il altère les traits et révèle l’essence
de l’être. C’est le passage en soi qui fait sens, passage de l’individu à la personne.
Il s’agit là d’un acte artistique fort qui affirme dans le réel la reconnaissance de
l’Autre. Ridha Dhib, au delà de tout système d’appartenance, crée une
nouvelle dimension dans laquelle chacun se reconnaît en soi et dans son
altérité, dans sa singularité et au cœur de la diversité qui compose l’unité
humaine. L’œuvre d’art accepte ici la différence et l’universalité dans un
même signe. L’image construit la pensée et parle à la communauté humaine
dans son sens mélioratif c’est-à-dire en tant que Fraternité.
Ridha Dhib texture l’immatériel et donne corps à cette entité dématérialisé.
L’exposition apparaît comme une célébration de la Vie. L’œuvre d’art, comme
un système de résistance : « Amis de facebook, amis d’ailleurs, amis partout,
amis parce qu’Humain ! ».


Anaïs Bourquin, Octobre 2009
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Attention ! L’exposition sera accompagnée d’événements artistiques originaux !


Une performance photographique sera réalisée le soir du vernissage ;
Un happening participatif viendra animer le jour du finissage…
Pendant toute la durée de l’exposition, Space Marmelade accueillera ses « recherches
sonores », des rencontres improvisées autour des œuvres à partir d’une base musicale jazz.

D’autre part, vous êtes tous invités à vous rendre sur la page facebook dédiée à l’exposition afin d’y inscrire vos commentaires et, ainsi, de constituer un livre d’or d’un genre nouveau !

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