Fredo viola :: the turn

11+ The Turn (A Pagan Lament) ■
12+ The Sad Song ■
13+ Frienship Is...
14+ Red States
15+ The Original Man
16+ Risa
17+ Robinson Crusoe
18+ K Thru 6
19+ Moon After Berceuse
10+ Puss
11+ Death of a Son
12+ Umbrellas
Fredo Viola
The Turn [Because]
16 Mars 2009Fredo Viola, c'est un new-yorkais poilu avec quelques diplômes qui croyait avoir raté sa vie. Il s'est tourné vers la musique pour s'évader et pour déverser son âme en beauté. Il avait des compétences en multimédia : il a créé une vidéo pour sa chanson The Sad Song et l'a mise en ligne, insouciant, sur YouTube. Ce fut un succès immédiat. C'est ainsi qu'il a pu signer chez un label et commercialiser The Turn, le produit de nombreuses années de galère. Son truc, c'est d'enregistrer plusieurs voix et de les superposer ; le résultat est étonnamment limpide. Le premier titre The Turn (A Pagan Lament) est une merveille à l'accompagnement instrumental succin mais suffisant : une voix chante en anglais, la deuxième fait des « oooh » et des « aaah », la troisième chante des « pompilapom » et une dernière fait vibrer des « hahahaho ». On est bercé par des mélodies mystiques et harmonieuses ; ça ressemble un peu à des chants de moines remis au goût du jour. La même magie est réitérée avec The Sad Song, un morceau d'une mélancolie resplendissante. Après ces deux premières pistes, j'ai été un peu déçu : Fredo Viola met moins l'accent sur la voix et rajoute des instruments pour une folktronica (mélange de folk et d'electro) pas toujours émouvante. Malgré quelques passages agréables, on regrette tout de même la magie des débuts. Heureusement, de la huitième à la dixième piste (K Thru 6, Moon After Berceuse et Puss), on est replongé dans un maelström de voix, ce qui sauve l'album des griffes de la normalité. Avec The Turn, Fredo Viola nous offre une rêverie d'une beauté baroque originale ; il est simplement dommage qu'il ne se soit pas focalisé sur le chant tout au long du disque.
7/10