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Monsieur Platini, vous avez tort !

Publié le 04 décembre 2009 par Sportmood

Là, je m’énerve. Parce que, Monsieur Michel Platini – je dis bien Monsieur – vous vous entêtez dans l’erreur. Vous persistez dans votre rejet de la vidéo dans le football. Et vous avez tort.

Vous dites: «Je ne vois pas d’autre solution que deux arbitres supplémentaires. Le football doit rester humain. Si on prend la vidéo pour les qualifications d’un Euro, ça veut dire pour un Féroé-Estonie, devant 1.000 personnes, qu’il faudra 25 caméras, soit 200.000 euros! Et puis on va voir que sur une faute, il y avait faute avant, et encore avant: ce serait la fin du football

J’affirme que c’est n’importe quoi. La vidéo marche au rugby sans que personne, je dis bien personne ne le conteste. J’en atteste, je n’ai jamais rencontré dans ce milieu un seul opposant à ce système qui fonctionne sans pratiquement aucune anicroche depuis plusieurs années aussi bien en Top 14 que pour les matches internationaux. La “fin du rugby” n’a, a fortiori, pas été signifiée que je sache depuis l’introduction de la vidéo, qui, entre parenthèses, n’a pas coûté le moindre centime. Les caméras étaient déjà présentes sur les stades.

Pour ce qui est de la prétendue injustice qui pourrait exister entre le traitement du sport d’élite et du sport de base, je me gausse ! Je pense que les Féroé ou l’équipe de Trifouilly ne vont pas manifester de la République à la Nation pour revendiquer un arbitrage vidéo ! L’injustice est partout, M. Platini. Que n’ai-je vu des footballeurs aller reprocher à leurs parents de ne pas avoir enfanté un génie du ballon comme vous ? Ce n’est pas de l’injustice ça ?

Et puis argumenter que l’on devrait alors avoir recours à l’électronique pour les fautes partout sur le terrain, c’est implicitement reconnaître que la vidéo est efficace. D’ailleurs, les pro-vidéo ne demandent même pas cette exhaustivité, ce serait stupide. Car je vous accorde que l’arbitre est irremplaçable dans la plupart des cas. Il est dans l’action, il vit le match en trois dimensions ce qui n’est pas le cas des télespectateurs, et enfin il entend pratiquement tout et peut en connaissance de cause faire régner la loi.

Mais l’arbitre ne voit pas tout, notamment dans une surface de réparation, où l’essentiel se passe, c’est à dire au moment des actions de but. En rugby, par exemple, et seulement après un essai litigieux, l’homme en noir contacte instantanément la cellule vidéo et, en dix ou vingt secondes, se fait communiquer un avis tranché par ceux qui ont quasiment dans l’instant suivant vu et revu l’action en question. Est-ce ça dénaturer le sport, le rendre inhumain ? C’est au contraire simple comme bonjour et utile comme la justice.

Quant aux deux arbitres supplémentaires dans les surfaces, ça n’est pas en soi insensé. Mais, comme vous dites, c’est d’abord cher et ensuite sans garantie. Si le ballon rentre de trois millimètres dans le but en finale de la Coupe du monde, vous pourrez mettre un arbitre ou dix ou cent dans l’axe du but, ils ne pourront pas se décider, la caméra si !

Michel Platini, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. D’ailleurs, vous l’avez déjà fait (voir cette vidéo où le sélectionneur Platini militait pour l’arbitrage vidéo !)

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