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Acheter un meuble à assembler soi-même chez Brick, expérience méphistophélique comparable à l’invocation involontaire du Démon

Publié le 14 décembre 2009 par Le Détracteur

Il y a un mois, nous avons fait la gaffe d’acheter (pour la première et dernière fois) un meuble d’ordinateur chez Brick. Vous savez, ce magasin qui a enlevé le « The » devant son nom pour faire plus français. (Je crois qu’ils songent même à ajouter une ceinture fléchée à leur logo).

Brick, c'est ce qui vous tombe sur la tête à force de magasiner là

Brick, c'est ce qui vous tombe sur la tête à force de magasiner là

Non seulement cette chaine de magasin charge-t-elle 50$ pour toute livraison (que votre meuble ait coûté 20$ ou 200 000$), mais en plus, elle semble ne recruter que des vendeurs dont le quotient intellectuel compétitionne avec celui d’un beigne à la crème Boston. (Noisette pense que j’y vais fort, mais moi je tiens ma position, vous comprendrez pourquoi).

En effet, nous avons décidé d’acheter un « package » (chez Brick, c’est le mot français pour « ensemble ») comportant un joli meuble à ordinateur fait de tubes aux surfaces vitrées, ainsi qu’une chaise de bureau. Génial, pour 199$, c’est marché conclus, on le veut!

Le vendeur, donc, va voir le numéro de série du bureau. Il se connecte à l’ordinateur de vente, entre le numéro de série. « Introuvable. » Il essaie donc des variantes du numéro de série du bureau. « Introuvable. » Il essaie encore de changer un chiffre ou une lettre. Résultat : une étagère. « Heu monsieur, voulez vous que j’aille le voir le numéro de série? »

Finalement, il se décide à noter le numéro de série du bureau. Il fait imprimer la facture et nous allons attendre au service à la clientèle pour payer. Noisette et moi regardons la facture… « Hey, ce n’était pas 199 dollars? Pourquoi c’est écrit 179 dollars? » Nous allons voir le vendeur.

« Ah oui ça c’est moi qui vous a fait un rabais… » dit-il alors que j’affiche un air laissant transparaitre une hémorragie de doute.

Je vais comparer le numéro de série avec celui du bureau. Le vendeur ouvre de grands yeux, prend la facture et se sauve avec en direction d’un ordinateur. Le monsieur était en train de nous vendre une maudite étagère quelconque ou bien un pouf en minou brun sans notre consentement.

Finalement, on réussit à avoir une facture (en anglais…) avec les bons items. « Rendez-vous le 5 décembre pour la livraison, on vous appelle la veille pour confirmer. »

Le 4 décembre, on nous appelle. « Nos livreurs seront chez vous demain entre 13h et 16h. » Parfait! On assiste à une pièce de théâtre et on doit quitter à 17h.

Le 5 décembre, évidemment, il est largement dépassé 16 heures, et toujours pas de nouvelles de notre bureau. J’appelle chez Brick… et je finis par avoir le numéro du service à la livraison après 3 transferts téléphoniques. À la livraison, la dame me dit « Oui, monsieur, vous n’êtes pas le premier client à nous appeler, nous avons quelques camions en retard. Le seul problème, cependant, c’est que nous n’arrivons pas à rejoindre deux de ces camions, dont le vôtre. Ils nous ont donné le mauvais numéro de téléphone cellulaire. Donc on ne peut pas vous dire quand ils passeront chez vous. »

DOUBLE-VÉ, TÉ, EFFE!? WTF!? WHAT THE FUCK? C’est parce qu’on est déjà supposés être partis, nous!

Finalement, après avoir parlé, avec le plus grand respect que je pouvais rassembler à ce moment là, à la superviseure du centre de livraison (et après avoir utilisé l’expression « broche-à-foin » à outrance) nous apprenons que les frais de livraison de 50$ nous seront remboursés, et qu’une nouvelle date de livraison peut être choisie. Ça ira donc au 12 décembre, soit hier.

Hier, 13h, la grosse boîte est dans notre entrée. Dire que nous aurions payé 50$ pour une boite qui entrait à l’arrière de ma voiture! Mais avouez que c’est quand même incroyable qu’en 2009, ont ait ENCORE autant de problème à se faire livrer une vulgaire boîte! Enfin. C’est ce matin que j’ai eu le plaisir de commencer l’assemblage de ce joli petit meuble d’ordinateur.

Bilan : 4 pattes ajustables manquantes, un tiroir à clavier de trop qui n’était pas sur le démonstrateur, et une clé Allen qui sacre le camp à chaque quart de tour de poignet.

Fuck les pattes ajustables, fuck le tiroir à clavier. Quant à la clé Allen, je la considère maintenant comme un artéfact diabolique dont la seule autre utilisation est l’ouverture des portes de notre dimension lors de sacrifices humains servant à invoquer Belphégor, Pazuzu, ou encore Valafar ou je ne sais quel autre démon très peu connu du public en général.

Bureau grâce auquel notre bureau a enfin l'air d'un bureau

Bureau grâce auquel notre bureau a enfin l'air d'un bureau

Sinon, la conclusion de cette aventure s’avère tout de même fort positive si l’on considère que notre bureau servait plus ou moins de « locker », ou encore d’entrepôt-à-vieilles-boites-pas-encore-vidées. Maintenant, le bureau, grâce à mon nouveau bureau, a enfin l’air d’un bureau.

Prochaine étape : Donner aux pauvres (c’est-à-dire sacrer sur le bord du chemin) le divan vert usagé sur lequel on ne s’assied jamais, accompagné de la vieille chaise berçante usagée sur laquelle on ne se berce jamais (une boîte s’y berce depuis 1 an, remarquez), et s’acheter deux jolis fauteuils de cuir à 200$ chacun de chez Brault et Martineau pour lesquels nous éprouvons un amour tendre et sans retenue.

Ensuite, c’est la table de cuisine qui va y passer. Mais tous ces items, on les achètera un seul à la fois. Question de pouvoir continuer à faire l’épicerie.

PS : Je n’achèterai plus jamais chez Brick, promis. Et je crois avoir épuisé mon stock de parenthèse pour l’année moi là…


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