Liu Xiaobo, dissident chinois, condamné à 11 ans de prison.

La Chine a pris l’habitude, depuis quelques années, de profiter des périodes de festivités dans les pays occidentaux pour mettre plus tranquillement derrière les barreaux des opposants au régime. Et pour le Noël 2009, c’est sur Liu Xiaobo que la sanction est tombée. Il vient d’être condamné à 11 ans de prison.
Cet universitaire, qui avait déjà fait l’objet d’une première condamnation après les événements de Tiananmen, est aujourd’hui âgé de 53 ans. Après le verdict du procès, les réactions n’ont pas manqué de pleuvoir. Ainsi l'Onu, l'Union européenne, Les Etats-Unis, Reporters sans frontières et bien d’autres ont immédiatement tenu à faire savoir leur opposition à cette décision.
Pour le gouvernement chinois, ces réactions ne sont rien d’autres que de l’ingérence déplacée en matière de justice. Pourtant, de gros efforts ont été faits du côté de l’Union européenne pour ne pas heurter les Chinois. A Bruxelles, on tient ainsi à souligné que l’UE « est très préoccupée par le caractère disproportionné de la condamnation infligée au défenseur des droits de l'Homme Liu Xiaobo ».
On parle ailleurs d’inquiétude, de développement malheureux, mais les propos restent toujours très mesurés… Il faut se tourner du côté des Etats-Unis pour trouver un discours plus fort avec un « nous appelons de nouveau le gouvernement chinois à libérer [Liu Xiaobo] immédiatement » qui n’admet pas la réplique.