Magazine

Pour changer des Martine

Publié le 05 novembre 2007 par Didier T.

Pour ma semaine de vacances, je n'ai emporté qu'un seul livre. J'avais prévu d'en prendre un autre mais dans la précipitation du départ je l'ai oublié dans mon appartement parisien et froid.
Je me suis donc concentrée sur Martin Page, On s'habitue aux fins du monde.
Martin Page est né, parait-il, en 1975. Cette année de naissance le classe parmi les jeunes auteurs français. Mais comme les catégories ne veulent rien dire en général, mieux vaut oublier immédiatement cette indélicatesse qui ne sert qu'à me donner tort (à moins que tord ça prenne un d ?) lorsque je dis que toute la jeune littérature française c'est du n'importe quoi, source de désenchantement permanent. En fait, je peux citer quelques exceptions.
N'empêche que ça commence comme beaucoup de mauvais romans. Je veux dire ça se passe à Paris. Et Elias, le personnage principal est producteur de cinéma chez Galaxie. Il a suivi de brillantes études de droit, une brillante carrière, a des amis branchés et riches et une petite amie blonde issue de la bourgeoisie du XVI ème arrondissement de Paris. Sauf que Clarisse est alcoolique et que, alcoolique, c'est une maladie, oui, une maladie, pas un truc sympathique et rock'n roll, qui fait de vous un être tellement cool et tellement borderline, et tellement cool, et tellement chic, et tellement fun, et tellement moderne, et tellement cool. Alcoolique, c'est une maladie qui nécessite de consulter un psychiatre, une maladie qui rend la vie de l'entourage juste impossible et pas glamour...du tout. Ecouter les délires de gens qui frôlent le coma éthylique, personnellement j'ai toujours jugé bon de ne pas tenter l'expérience en live. J'aime mieux les gens sobres. De toute façon, le roman est trop intelligent pour s'étendre sur l'alcool.
Le roman est sobre. Un petit bijou de finesse entre des situations impossibles rendues possibles, des moments dégoutants rendus poétiques, des passages effroyables sur la vie moderne et l'imbécilité des gens rendus drôles. Les personnages semblent faciles (le réalisateur diva excentrique, le patron tout puissant, les jeunes loups, l'un prêt à tout, l'autre prêt à moins, les copines belles et malheureuses, l'amie moins belle et tout aussi malheureuse, l'ami truand, la nouvelle petite amie écrivain, frappée mais hyper spirituelle) mais on les découvre attachants, on voudrait les connaître plus, mieux, on sent de la profondeur chez eux.
Bref, un roman sympa, publié au Dilettante et sorti en poche.
Un écrivain discret.-------------------------------------------------------------------------- Pourquoi les écrivains les plus sympas à lire sont toujours ceux qu'on entend le moins ?Publié par les diablotins

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Didier T. 32 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog