Nos bons médias reprennent en cœur aujourd’hui la nouvelle d’hier du Devoir affirmant Stephen Harper nommerait un remplaçant au sénateur Marcel Prud’homme maintenant âgé de 75 ans.
Le choix n’est pas définitif mais le Premier ministre du pays hésiterait principalement entre Pierre-Hugues Boisvenu et l’ancienne juge Andrée Ruffo.
Ancien haut fonctionnaire de l’État québécois et président-fondateur de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD) suite au meurtre de sa fille Julie par un récidiviste en juin 2002, Pierre-Hugues Boisvenu est une personnalité connu au Québec et hautement respecté par la société civile.
Il a été membre du parti québécois (voir le commentaire de M. Boisvenu) durant plusieurs années et il a été approché par tous les partis politiques pour qu’il devienne candidat.
Homme de droiture qui désire qu’il y est une plus grande justice envers l’entourage de ceux qui reste après un meurtre ou un enlèvement, on peut clairement dire que sa nomination serait un grand plus pour un plus grand soutien aux victimes et leurs proches.
Bien qu’il souhaite des peines de prisons mieux adapté aux trop nombreux récidivistes en libertés, on ne peut affirmer qu’il est un anti-regitre des armes à feu ou un homme d’extrême-droite.
En 2005, il a reçu le Prix de la justice du Québec. Cette reconnaissance officielle du ministre de la Justice reconnaît et encourage l’apport inestimable de personnes qui font la promotion de la justice.
Son excellent livre, Survivre à l’innommable, est à lire pour tous ceux qui veulent en apprendre plus sur cet homme d’un courage remarquable. Les profits de ce livre sont remis entièrement à l’AFPAD.
Peu apprécié par ses pairs à cause de son trop grand franc-parler, elle a démissionné de son poste en mai 2006 après avoir entrepris des démarches, qui auront durée un an et demi, pour contester sa destitution.
Reconnue pour ses sorties intempestives en faveur de la défense des enfants démunis et maltraités et sa désinvolture envers son devoir d’impartialité, elle jouit d’une très grande crédibilité au près de la population québécois.
Fondatrice, avec le docteur Français Bernard Kouchner, du Bureau International des droits des enfants en 1994 et auteure de quatre livres sur l’enfance, Andrée Ruffo ferait déplacer beaucoup d’air à Ottawa et dépoussiéraient certainement de vieilles traditions.
Mon analyse : Avec des candidatures aussi crédibles et imposantes, Stephen Harper va encore gagner des points au Québec.
J’ai entendu à la radio, un peu plus tôt aujourd’hui, le whip du bloc québécois, Michel Guimond, s’inquiéter que les conservateurs puisse aussi nommer des footballeurs au sénat.
Ça ne m’a pas tellement impressionné comme commentaire.
Est-ce qu’il veut dire que les footballeurs ne peuvent pas faire de la politique comparativement à certains gens du monde du hockey comme Ken Dryden, Peter Stastny ou Jacques Demers ?
Ce qui est certain c’est que si Monsieur Boisvenu ou madame Ruffo sont nommé au sénat, considérant leur notoriété auprès du public et leur crédibilité sur des sujets plutôt de gauche, défense des victimes et des enfants, les critiques à leur endroit auront bien peu d’écho dans la population en générale.
Il s’agira en fait d’un autre exemple que Stephen Harper n’est pas le dangereux extrémiste de droite anti-démocratie que certains aiment bien décrire.
Il désire que chacun des sénateurs soit élus par la population, et ce, pour un mandat maximale de deux mandats. En obtenant la majorité au sénat, il va pouvoir faire avancer ce projet qui était bloqué par la majorité libérale depuis 2006 et qui préfère le système des nominations partisanes.
Avec des noms comme Boisvenu, Ruffo et Demers, il risque de remporter plusieurs victoires au Québec quand arrivera ce grand jour électoral.
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