Magazine Cinéma

The Cure - "Prayers For Rain" (1989)

Publié le 09 janvier 2010 par Olivier Walmacq

09 janvier 2010

The Cure - "Prayers For Rain" (1989)

Cure

Faire un article pareil sera difficile. Pourquoi? Parce qu'il n'y a pas de mots pour parler de Disintegration. Pourquoi? Parce que Disintegration est indescriptible, tant il est fort, grandiose. Je cherche toujours l'inspiration à l'heure où j'écris, donc pour l'instant, nous parlerons du line-up. Disintegration marque le départ d'un membre fondateur du groupe. Je veux bien sûr parler de Laurence Tolhurst, qui, rappelons-le, a été batteur sur les quatre premiers albums du groupe, puis qui est parti aux claviers. Trop d'alcool, trop de drogue, Tolhurst touche à tout et devient complètement ingérable (car littéralement accro). Disintegration est donc le dernier album qu'il enregistre avec le groupe, plus en tant que musicien de studio qu'autre chose. Car les Cure ont trouvé un nouveau claviériste: Roger O'Donnell, grand ami de Boris Williams, qui était en ce temps là le batteur du groupe. Outre ce changement, le line-up reste pareil: Robert Smith (guitare, voix), Simon Gallup (basse), Porl Thompson (guitare), Boris Williams (batterie), Roger O'Donnell (claviers), et éventuellement Tolhurst, bien que, au final, celui-ci ne fera pas grand-chose sur Disintegration. Et, sur ce dernier Disintegration, Robert Smith semble être revenu à ses premières oeuvres. Finis, les albums taillés FM. Smith redevient le prince des ténèbres de la cold wave, et nous livre ce disque froid et magistral, et surtout, très long (72 minutes pour le CD, un peu moins pour le vinyle auquel on amputera deux chansons de l'album, Last Dance et Homesick.) On sort de cet album changé, heurté, retourné, un peu comme on sort d'un Pornography ou d'un Bloodflowers... Bref, la trilogie ultime quoi! (A ce propos, je conseille à tout le monde le concert grandissime qu'est Trilogy...)

Malgré l'ambiance froide d'un album comme Pornography, on sentait malgré tout que l'enregistrement restait minimaliste. Avec Disintegration, pas du tout. Dès l'intro de Plainsong, on sent que les mecs sont à fond, qu'ils se sont saignés à blanc pour enregistrer leur truc, et l'enregistrer plein pot. C'est vous dire la claque dans la gueule. Surtout que sur Pornography, c'était orienté guitare. Là, c'est orienté claviers, et ça balance pas mal... Au final, que retenir de ce Disintegration? Ben... Tout simplement que c'est le sommet absolu des Cure, et probablement le sommet des 80's musicales, avec bien sûr The Colour Of Spring de mes chers Talk Talk.

Vous l'aurez compris, parler de ce disque est difficile... Et ce sera sans doute encore plus difficile de parler du morceau que je vous ai choisi. Six minutes en enfer, six minutes de choc auditif absolu. De ce fait, prière d'éloigner les plus jeunes et les âmes sensibles qui pourraient être traumatisées à vie... Je veux évidemment parler du morceau le plus sombre, le plus dépressif, le plus dérangeant, le plus malsain, le plus extrême, le plus perturbant et le plus "arrache-roustons" de l'album. C'est bien sûr Prayers For Rain, longue traînée de six minutes totalement bouleversante. Ici, on sent le malaise, on sent que Robert Smith est à bout de nerfs, on le sent dérangé, dérangé par qui? Dérangé par quoi? Ca par contre on ne le sait pas. Mias on sent quelque chose qui ne va pas, ça c'est totalement sûr. Et parfois les mots ne suffisent pas à retranscrire la musique. C'est bien connu. Je vous laisse donc seul, si vous êtes choqque à vie, sachez que je décline toute responsabilité, quant à moi, je vais réécouter ce disque, oui, maintenant, là, tout de suite.

NOTE: des années de recherche n'ont pas suffi... Malgré tous les efforts de l'être humain, cette note est tellement haute qu'elle est encore inconnue de tous, dans le sens qu'on ne lui a pas donné de nom...

Posté par koamae à 11:00 - Clips vidéos musicaux, musiques de films et concerts - Commentaires [9] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
Tags : 1989, Disintegration, dépressif, indescriptible, Prayers For Rain, Robert Smith, The Cure

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines