Propos du père François

Romainville, le 9 janvier 2010

Bonne année à Raymond Cukier,

On me parle beaucoup de toi ces temps-ci, mon cher Raymond, et pas toujours en bien.

On me fait par exemple remarquer que, quelles que soient les positions adoptées par les écolos au plan national, toi, au nom des verts de Romainville, tu t’alignes inconditionnellement sur celles de la maire Valls au point de n’avoir plus de vert que le nom, de même que les gaullistes et autres radicaux de gauche et de servir en fait de masse de manœuvres au duo.

C’est ainsi que tu as approuvé les « autolib » (équivalent motorisé des velib) repoussés par l’équipe nationale de ton mouvement.

C’est ainsi que tu te fais le partisan du projet bâclé de ramassage pneumatique des ordures, alors que, me chuchote-t-on, tu n’es pas du tout, en privé, convaincu de son utilité (c’est un euphémisme).

On pourrait ainsi multiplier les exemples.

On en arrive au point que les méchantes langues en viennent à te surnommer « le vert solidaire ».

Le sobriquet n’est peut-être pas nouveau, il n’est pas de moi, il est un peu méchant, mais il est très drôle et je ne résiste pas au plaisir de le rapporter.

Plus sérieusement, Raymond, où est ton identité là-dedans, où est ta dignité et jusqu’où descendras-tu ?

Et quelle est ta récompense ?

Même tes alliés se déprennent de toi…

Tu es passé de la 2° à la 4° place au conseil.

Ta candidature à l'Intercommunalité a recueilli, parmi tes amis ( ?) quatre bulletins blancs.

Tu sais combien je suis sévère (mais juste…) à l’égard des élus qui sont prêts à tout pour conserver, ou augmenter leurs indemnités.

Je ne te place pas parmi eux, car, entre autres, ton passé et ton parcours politique plaident pour toi.

Mais quand même, Raymond, reprends-toi…

Vois où cela te mène…

« Tout ça pour ça » comme disait Lellouch.

Je pense que tu n’avais pas une sympathie exagérée pour les communistes quand tu partageais le pouvoir avec eux au conseil.

En as-tu vraiment beaucoup plus pour les socialistes ( ?) et les « ex-MCC » que tu côtoies aujourd’hui ?

Réfléchis, Raymond ; il n’est jamais trop tard.

Je te souhaite, en tout cas, pour toi et pour ton épouse que je respecte, une bonne année 2O1O, meilleure en tout cas que 2OO8 et 2OO9.

François Le Cornec

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