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Ma patrie, un bout de l’éternité

Publié le 12 janvier 2010 par Ray

antonio andivero.jpgMa patrie, un bout de l’éternité

Un lieu sans lieu peint sur un mirage, ailleurs.

J’ai oublié ses rives.

Je n’ai aucun moyen de les revoir, ni aucune envie d’ailleurs .

A cause du pain qui est cher et de l’hystérie des colons.

Je me souviens de la  nuit où je suis partie.  

Il faisait noir.

J’avançais courbée à travers les fleuves taris, le front étincelant de désespoir et les mains implorant du ciel une chose qui me précède.

Et plus tard quand une mémoire de larmes me prendra par le cou, comment y retourner ?

Comment retrouver, l’absurde territoire au milieu des cendres ?  

La guerre est  terrible.

Elle a tout décimé.

L’avenir, le présent et le passé.

Souvent entre les eaux du sommeil, mon rêve entrouvre une porte sur une terre entourée de paysages où tout est changé

Du haut de mon nid d‘aigle,  je vois des fleurs sur les tables dans les cafés, au cœur de la foule le méchant  Bascom devenu aveugle, il distribue tout son argent , mettant fin à son règne tyrannique, depuis deux mille ans, marquant son retour à Dieu.

Quelle effervescence dans la ville au répit qui se maquille ?

Et je sens comme un feu s’allumer au coin de mon cœur et réchauffer mon visage.

Je ne m’étonne de rien mais avant d’entrer à l’aurore  je m’approche avec le désir du partage.

A l’improviste, le vent se lève et arrête le mouvement impétueux de mes yeux.

Une poussière  se met  à danser autour de ma tête.

Chuchotement de défaite. Silence de l’énigme qui crache son étrangeté. Perte des repères de la ligne du cœur.

Dans l'impatience tout demeure inaccessible.

Sans parvenir à m’éloigner, triste je tourne, je tourne encore à la recherche d’un autre chemin, de la plaine reconquise qu’on raconte dans  les légendes

A l’heure ou Les ampoules s’éteignent, l‘aube tombe le rêve sur la grève, sa douleur retient une ombre qui dort toute nue. Il n’y a ni distance entre nous ni vent.

Est-ce mon image ce rêve qui porte un visage familier?

Un soir je reviendrai dans la lumière électrique.

J’y  courrai avec les oiseaux migrateurs en brassant l’air comme dans un rêve.

Sandy Bel, poète amérindienne


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