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Meilleurs films de la décennie 2000-2009 (10/6)

Par Cqc

C'est (enfin) demain que je dévoilerai en direct à CINÉFIX sur les ondes de CIBL 101 5 FM à 18h, ce que je considère être mes cinq meilleurs films des dix dernières années (je les mettrai en ligne vendredi matin). L'escalade a été beaucoup plus difficile que je ne le croyais. Impossible d'avoir tout vu, incapable de tout me souvenir, je me relirai dans quelques semaines et je verrai alors des omissions tellement évidentes, des retraits à peine justifiés. Mais bon, il faut sortir le vote et être heureux du résultat car sinon, rien ne se passe.
J'ai bien hâte de discuter avec notre invité de demain, le blogueur de Cyberpresse Jozef Siroka, pour savoir si l'exercice lui a donné le tournis à lui aussi. Alors voici la suite, de la 10e à la 6e position.
(De la 50e à la 41e ici)
(De la 40e à la 31e ici)
(De la 30e à la 21e ici)
(De la 20e à la 11e ici)
10. L'ARCHE RUSSE d'Aleksandr Sokurov (2002) RUSSIE
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J'ai passé un mois en Russie en 1999 (pour l'arrivée de l'an 2000) dont plusieurs journées consécutives dans l'incroyable Ermitage. Lieu d'une richesse inouïe, tant au niveau historique qu'au niveau matériel, d'avoir le privilège de revisiter ce somptueux musée grâce à la caméra flottante de Sokurov... s'était trop beau pour être vrai ! Ce plan séquence de 99 minutes dépasse l'entendement au niveau technique (2000 comédiens et figurants, 33 pièces traversées, 3 orchestres et de nombreuses chorégraphies) mais n'oublions pas le tour de force aussi au niveau narratif, car nous voyons défiler devant nos yeux 300 ans d'histoire d'un des plus fascinant pays. Un très grand moment cinématographique !
9. PARLE AVEC ELLE de Pedro Almodovar (2002) ESPAGNE
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Ah ce cher Pedro. Quel cinéaste formidable ! Il fait parti d'un club sélect de réalisateurs qui est autant connu que les vedettes de ses films. Et il y a tellement de raisons pourquoi: son amour palpable du cinéma, son sens du récit inné, ses drames toujours envoûtants, sa direction d'acteurs vraiment exceptionnelle, ses touches de couleurs qui anime sa caméra...PARLE AVEC ELLE est son plus récent chef d'oeuvre, à l'apothéose de son style dans la mise en scène et dans le développement du scénario. Captivant et d'une beauté renversante, je suis sorti grandi en tant qu'être humain de ce film criant de vie et d'amour. Mon coeur remercie encore Almodovar de sa générosité.
8. RED ROAD d'Andrea Arnold (2006) ROYAUME-UNI
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Meilleur premier long-métrage de la décennie, RED ROAD englobe subtilement, dans son histoire pourtant simple, le malaise ambiant de notre société. Cette femme brisée par un événement de son passé, porté à bouts de bras par la convaincante Kate Dickie, que nous regardons regarder son écran, est un redoutable voyage qui nous plonge dans cette fracture entre le réel projeté (sur son écran et le nôtre) et le réel vécu (son implication personnelle dans ce qu'elle a observé sur son écran). Métaphore sur notre rôle de plus en plus passif de voyeur au quotidien, Arnold réussit toutefois à nous impliquer dans son drame à petite échelle. Elle se situe quelque part en la caméra-scalpel d'Haneke et la caméra-témoin des Dardenne, ajoutant une touche féminine qui nous promet bien d'autres rendez-vous cinématographique d'une grande intensité émotive et visuelle.
7. BATTLE IN HEAVEN de Carlos Reygadas (2005) MEXIQUE
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Parmi les grands réalisateurs des dix dernières années, il faut absolument mettre au haut de la liste le mexicain Carlos Reygadas. Avec son premier film JAPON en 2002 et son plus récent SILENT LIGHT en 2007, Reygadas a construit un univers qui lui est propre, où se côtoie le spirituel et la dureté de la vie, la lumière des êtres et leurs profondes noirceurs. Cousin pas trop éloigné de Tarkovsky et d'Antonioni, Reygadas m'a vraiment bouleversé avec cette histoire d'enlèvement d'enfant d'un vieux couple désespéré et la rencontre entre cet homme ordinaire et une jeune femme d'une grande beauté. Ici, comme dans tous ses films, Reygadas réussit à nous toucher et nous émouvoir, sans jamais poser de jugement. Ils nous restent en tête cette lumière céleste qui purifie les corps et les âmes, et l'imperfection flagrante de l'être humain.

6. THERE WILL BE BLOOD de Paul Thomas Anderson (2008) ÉTATS-UNIS


 

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Encore une fois, P.T. Anderson classe un des ses films très haut dans une de mes listes (car je me souviens d'avoir placé MAGNOLIA dans mes trois meilleurs films de la décennie 1990-1999, film qui vieillit très bien en passant). TWBB est un incroyable long-métrage d'une pertinence et d'une force absente du cinéma américain dans les dernières années. Critique sévère sur l'amour aveugle du pouvoir et de la religion, rarement un metteur en scène a su mettre en valeur un acteur (le monumental Daniel Day-Lewis) et rarement un acteur a si bien compris sa place qu'il devait occuper dans une oeuvre. Ajoutons l'apport important de la superbe cinématographie de Robert Elswit (accolyte d'Anderson depuis BOOGIE NIGHTS en 1997) et d'une des plus brillantes compositions de musique pour appuyer (voir même élever) un film, celle du génial Jonny Greenwood de Radiohead. Majeur !
Nous y sommes presque ! Rendez-vous demain à 18h à CINÉFIX sur les ondes de CIBL 101 5 FM pour apprendre mes 5 meilleurs films des années 2000.

(et finalement mes 5 meilleurs films de la décennie 2000-2009 ici)


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