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Révolution Française dans les Hautes Pyrénées.2

Publié le 15 janvier 2010 par Lgdeluz

bastille.jpgSecond extrait du livre de monsieur Alfred Sarreméjean (1879 - 1936), instituteur à Villelongue, publié en 1914. Il s'agit d'un ouvrage sur les répercussions de la Révolution Française dans la « Haute Vallée d'Argelès ». Mais il contient des informations préliminaires, concernant la situation des populations en cette fin du XVIII ème siècle.

En 1782 l'évêque de Tarbes avait commandé une « enquête » sur la situation des paroisses de la vallée d'Argelès. En ce qui concerne les écoles, nous trouvons les informations suivantes:

Dans tout le Lavedan qui compte en 1782, 65 villages groupés en 53 communautés, il y a huit écoles. Cinq sont régulièrement ouvertes, à Argelès, à Nestalas, à Luz, à Omex et à Ossen. Ces écoles viennent d'une fondation ancienne ou d'une imposition commune. Parfois le maitre d'école se contente d'une maigre rétribution scolaire payée par les écoliers, très irrégulièrement, sans doute.

A Nestalas; « Il y a un maitre d'école qui pour appointements fixes a les revenus d'un journal et demi de pré, laissé par un ancêtre de la maison de Gaillard; il a de plus 4 sols par mois de chaque enfant. Il est nommé par le curé et les habitants. L'école se tient ordinairement dans la maison commune; il y a 15 garçons ordinairement .»

A Argelès; « Il y a un maitre d'école que la communauté paye; ses appointements ne sont pas fixes, chaque écolier lui donne aussi quelque chose par mois »

A Luz; « le maitre d'école reçoit un traitement fastueux, 200 livres; il instruit les garçons et les filles.

A Souin-Bordes, « le curé fait une leçon par jour à tous les enfants mâles »

lavedan.jpg
La majeure partie de la population du Lavedan était ignorante. Chez ce peuple illettré l'organisation de l'instruction n'est pas à l'ordre du jour, écrit l'instituteur Sarreméjean. Aucun cahier de doléances ne demande de création d'écoles. L'idéal de nos paysans de 1782 n'allait pas aussi haut. Ils avaient une préoccupation plus grave, plus immédiate; s'ils rêvaient, c'était tout simplement, croyons nous, d'avoir toujours de quoi manger à leur faim.

La suite dans un prochain épisode.


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