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Il faut foncer

Par Otangerac

                                                                                                          

Apres une union qui avait durer 20 ans et deux enfants on ma notifié mon congé sans aucune rémission par avocat interpose (motif mettre en péril le bien familial de mon épouse en faisant mes transactions immobilière) a présent cela fait rire vu mon parcours, mais pas moi ! On a sacrifié mes sentiments au nom d’un héritage foncier. Oui bien sur c'est triste, éminent triste. De vivre encore comme un être inconsolable, ça ne peut pas être pas beau ; on ne peut pas contempler ça avec ce déchirement nostalgique et sympathique (au sens étymologique du terme), même si ces confidences remuent chez tous de vives émotions (moi le premier). Il faut réagir, il a fallu trouver quelque chose pour reprendre prise parce que c'était trop douloureux. Puis si une séparation a pu me faire autant de mal, je ne trouve pas ça insurmontable a présent.

Je ne crois pas qu'on répare ses traumatismes en retrouvant un jour, à l'identique, ce qui nous a manqué, ceux qui nous fait défaut. Mais la première piste que j'aie trouvé personnellement, c'est celle qui ne dépend que de moi, puisque je ne peux ni remonter le temps, ni compter sur le hasard, ni prendre un autre amour en otage pour exiger réparation (j'ai bien essayé, j'ai même fait des stages chez des amantes mais ça n'a pas porté ses fruits !! ). Elle consiste à changer SON propre regard sur soi et sur son histoire. Prendre de la distance, essayer de se "sortir de soi" pour regarder cette souffrance comme une VRAIE souffrance, une qu'on ne mérite pas, une qu'on ne peut accepter, une qui n'est pas une fatalité. Je ne sais pas si c'est pareil pour tous, mais j'ai constaté qu'à force de vivre avec ces vieilles douleurs, on souffre, mais malgré tout, on les accepte comme une part de nous, comme des compagnes de routine. Comme quelque chose d'indéfectible.

Et puis un jour, parce qu'on a mis le doigt sur "la" cause comme je l'ai fait, parce que le reste de notre vie a changé en mieux, parce qu'on a mûri et qu'on est capable de vivre sans cette sombre mais confortable béquille (et rassurante, si paradoxal que cela puisse paraître), parce qu'on est prêt à prendre le risque de recommencer, parce que tant d'autres éléments convergent pour nous y pousser, on regarde notre histoire et on ne trouve plus ça normal de souffrir pour ça. On voit cet élément qui fait tâche et là, c'est le bon moment pour prendre le risque de démêler l'écheveau. Qu'est ce que ça me permet, qu'est ce que ça m'épargne, de continuer à être cet homme inconsolable AUJOURD'HUI ?

La route est longue, on ne "guérit" pas d’une séparation assurément, mais peu à peu, on peut apprendre à la remettre à sa place. Et ces souffrances, une fois dépassées, ne nous rendront que plus humain et plus fort encore. Il faut Foncer.

Caregnato Alberto 16 :10 :2009


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