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It’s Complicated

Publié le 19 janvier 2010 par Mg

Le retour de Nancy Meyers (What Women Want) pour une nouvelle bonne grosse comédie romantique à l’américaine, embarquant les vétérans du cinéma que sont Steve Martin, Meryl Streep et Alec Baldwin.

Evidemment, Nancy Meyers nous sert du classique efficace dans son mariage à trois entre une femme, son ex-mari et son nouvel architecte. L’intérêt principal étant, au milieu de ces péripéties sans grandes gravités, de voir trois grands acteurs s’amuser au possible. Et c’est très plaisant de voir notamment Meryl Streep dans des positions peu avantageuses, participer de son mieux à une comédie moderne où les us et coutumes ne sont pas celles des vieilles comédies américaines. Le come back d’Alec Baldwin dans 30 Rock se confirme ici dans un registre foncièrement comique pour sa part, où il n’hésite pas également à y mettre du sien. Le retour de Steve Martin dans cette comédie de premier ordre est un vrai plaisir, loin d’une Panthère Rose trop fade.

Au-delà de ça, et si le tout est bien ficelé, il reste l’élément de surprise absolument peu présent ici. Nous sommes dans une comédie hollywoodienne type, placée dans la haute bourgeoisie des lieux, blindée de grands sentiments pour des pré-retraités encore vigoureux pour leur âge. Et c’est peut être ça le plus dérangeant, cette société idéalisée relativement débarrassée de tout sujet de discorde. Désirant sans doute se concentrer sur l’histoire romantique, Meyers nous dépeint une Amérique blanche sans fioriture, où les gens vivent dans de grandes villas ou des hôtels de luxe, volant entre Los Angeles et New York et ne boivent que des grands crus. Un peu tristounet dans le catalogue actuel des comédies d’amour, lorsqu’on sait que les plus touchantes sont les plus réalistes. Le rêve américain version petite fille en somme, pour un film vitrine sans réel fond.

Il reste que si l’emballage est plaisant, Nancy Meyers avait déjà fait plus original. Et moins long, car deux heures pour ce genre de film est bien trop pour ne pas décrocher au milieu. Étirant son propos à tort et à travers, It’s Complicated éteint sa flamme après quelques minutes, lorsqu’on découvre que l’idée même du film se résume en quelques secondes.


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