Magazine Cinéma

Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile

Par Jango

Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile

Depuis la grande époque des ZAZ (Zucker-Abrahams-Zucker) et leurs parodies aussi respectueuses que jubilatoires (la série des Y-a-t’il ?, les Hot Shots) dans les années 80 et début des années 90, personne n’avait vraiment repris le flambeau.

Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile
Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile
Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile

Lorsqu’en 2000 les frères Wayans débarquent avec leur Scary movie, qui détourne tous les codes du film d’horreur pour ados dans la joie et la bonne humeur, le public retrouve un peu de ce plaisir de rire des clichés du cinéma tout en cherchant les références. Avec un humour souvent situé en bas de la ceinture et des effets parfois bien lourds, Scary movie était pourtant diablement efficace et témoignait d’une sous culture commune à tous les ados de la fin des années 90 dont l’éducation sexuelle s’est faite à coups d’American pie. Mais tout comme ce dernier, le succès du film allait entraîner des suites de plus en plus médiocres jusqu’à donner à ce vent de jeunesse de sérieux airs de moisi.

Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile

Trois problèmes vinrent se greffer à la saga Scary movie :

D’abord le genre parodié était celui du slasher, avec Scream en chef de file. Le souci c’est que Scream était déjà une sorte de parodie en soi, détruisant les codes du film d’horreur (rappelez vous « des règles du film d’horreur » énoncées dans le film). L’effet de Scary movie qui en remettait une couche a été immédiat : la crédibilité du film d’horreur en a pris un sacré coup et il a fallu attendre quelques années avant que le genre ne se renouvelle et soit à nouveau pris au sérieux, notamment grâce au cinéma de genre espagnol.

Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile

Deuxièmement le slasher étant parodié jusqu’à plus soif dans le un, il fallait trouver d’autres victimes desquelles se moquer. Ce sera le cas dès Scary Movie 2, toujours avec les Wayans aux commandes, où sous couvert d’une intrigue sur fond de maison hantée, les auteurs vont passer en revue dans l‘incohérence la plus totale les succès de l’époque, comme Charlie’s angels ou Apparences. Dès lors il ne s’agit plus de « parodier » un genre qu’on aime en montrant les petits clichés et défauts scénaristiques mais bien de se moquer de tout et n’importe quoi, pourvu qu’un décors ou une réplique rappelle vaguement un autre film, ce qui m’amène à mon 3e point.

Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile
Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile
Trilogie Scary movie, le genre parodique : exercice difficile

Parodier n’est pas que se moquer, il faut avoir de l’imagination et presque rendre hommage au genre cité en embarquant le spectateur avec soi, ce que les pseudo « parodies » d’aujourd’hui ne font plus, en tous cas en ce qui concerne la flopée de suites minables engendrées par le succès de cette saga, de Scary movie 4 à Big movie en passant par Spartatouille.

Pour une vraie parodie riche et respectueuse, il faut se tourner vers l’Angleterre avec Shaun of the dead.

 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jango 693 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines