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Les néo-sarkozystes déchantent déjà...

Publié le 09 novembre 2007 par Nico2312
Qu'il est difficile d'exister dans la majorité quand on n'est pas UMP. Tel est l'amère, mais ô combien prévisible, constat que sont en train de réaliser les centristes défroqués du Nouveau centre et les félons du PS qui se sont vendus contre quelques (sous) maroquins.
Moins de six mois après sa création, les premiers remous internes se font violemment sentir au NC. Le porte-parole du groupe de l'Assemblée nationale, Nicolas Perruchot, vient de démissionner pour déplorer "le manque de lisibilité et de cohérence de l'action du gouvernement", en condamnant notamment la hausse de 172% de la rémunération du président de la République : "alors que la question principale qui nous remonte du terrain est celle du pouvoir d'achat, pour les Français qui souffrent le plus, cela paraît incompréhensible". Une sortie qui lui a valu cette réponse d'anthologie, et pour une fois réellement dépourvue de langue de bois, de Jean-François Copé, le président du groupe UMP : "c'est pas gentil de dire ça"… eh oui en politique les mots sont parfois d'une rare violence… Face au manque de soutien de la part de ses collègues de groupe, Nicolas Perruchot enfonce le clou en expliquant sa démission par sa déception que le fait de "relayer certaines réserves" envers le gouvernement puisse être considéré comme un "outrage". Il faut dire que dans le même temps le président du groupe, François Sauvadet, n'a de cesse de réaffirmer la "loyauté" du Nouveau Centre à la majorité présidentielle.
Or voilà, la loyauté ça ne paie pas. Surtout depuis que Nicolas Sarkozy a mis son veto a un éventuel réexamen de la proposition de loi inique et rétroactive mise au point par le NC pour essayer de se faire financer par des fonds publics (bah oui en matière de financement, le chef de l'Etat est d'accord pour se faire augmenter de manière grossière, mais le refuse à ses vassaux…). Donc pour boucler ses fins de mois, le parti d'Hervé Morin, décidément jamais à court d'idée honteuse, a décidé de s'allier à un "parti frère" d'outre-mer, bénéficiant d'un régime plus souple de financement public… ce type de bassesse ferait rire si ce n'était pas aussi grave en matière de dévoiement de la démocratie.
Dans le même temps une course de vitesse pathétique semble lancée entre Eric Besson et Jean-Marie Bockel pour être le premier à créer son micro-parti de gauche sarkozyte. Si le maire de Mulhouse paraissait avoir une longueur d'avance avec l'annonce de la présentation le 1er décembre de sa "Gauche moderne", l'ex député de la Drôme a repris la tête de ce ridicule sprint en promettant "avant la fin de l'année" plusieurs candidatures aux municipales sous l'étiquette le "Mouvement des progressistes" qui serait déjà "juridiquement un parti" mais qu'Eric Besson préfère qualifier de "structure de réflexion engagée dans l'action".
Les deux micro-formations "n'excluant pas un rapprochement", on ne peut que leur conseiller de ne pas faire de frais en location de salle pour leur futur congrès de fusion : une simple cabine téléphonique devrait amplement suffire à accueillir tous les militants...

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